La répartition 60/40 est dépassée…

Par La rédaction | 3 Décembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Anna Bizoń / 123RF

L’attrait des obligations est devenu si faible que leur place dans les portefeuilles est amenée à diminuer. Une nouvelle allocation deviendra-t-elle la référence ?

L’allocation de 60% d’actions et 40% d’obligations a longtemps été un classique en gestion de portefeuille. Mais la faiblesse des taux d’intérêt depuis deux décennies a plombé le rendement des obligations. À présent, c’est la montée de l’inflation qui met un nouveau coup de boutoir dans les portefeuilles, observe ThinkAdvisor qui fait le tour des répartitions à considérer.

PRIVILÉGIER LA SÉCURITÉ

Dans un portefeuille, les obligations amènent une protection contre les aléas des marchés d’actions. Cette sécurité peut être retrouvée dans des actions robustes, comme les actions de premier ordre. Il s’agit d’actions de sociétés qui sont des cheffes de file de leur marché et qui disposent d’importantes capitalisations boursières. Leur robustesse permet de relativement résister aux soubresauts des marchés d’actions.

Ces actions peuvent être associées à des billets négociés en bourse et à des fonds négociés en Bourse (FNB) obligataires gérés activement, qui donnent accès – à faible coût – à des obligations à effet de levier, à de la liquidité et à des protections contre les baisses des marchés.

PRIORITÉ AU RENDEMENT

Une alternative est de de diminuer la portion des actions et des obligations dans le portefeuille, en y ajoutant des investissements alternatifs. Le portefeuille pourrait ainsi ressembler à cette répartition : 40% en actions, 30% en obligations, 30% en placements alternatifs. Cette allocation vise à amener du rendement grâce des biens immobiliers, des capitaux privés, des prêts alternatifs…

Le risque est ainsi réparti sur trois classes d’actifs, et les placements alternatifs peuvent eux-mêmes proposer des expositions au risque bien différentes les unes des autres.

Cette exposition aux actifs alternatifs doit toutefois être progressive et étalée sur plusieurs années. Le client doit bien comprendre dans quoi il investit et les risques que cela comporte. Les frais de ces placements alternatifs peuvent être élevés. Les investissements, quant à eux, peuvent être peu liquides.

PENSER À LA RETRAITE

Si le portefeuille est un élément essentiel du plan de retraite du client, les obligations demeurent un élément important pour se protéger. Le client devrait conserver deux à trois années de dépenses sous forme d’obligations, afin de se prémunir contre une possible crise sur les marchés d’actions. Cela pourrait revenir à une répartition 60/40, mais si celle-ci est adéquate pour rejoindre les objectifs du client, pourquoi s’en priver ?

MISER SUR LES FNB D’ACTIONS

Une possibilité, pour diversifier le risque tout en cherchant le rendement, est de miser sur les FNB d’actions, eux-mêmes diversifiés entre les petites, les moyennes et les grandes entreprises,

Les réserves d’urgence peuvent être laissées sur le marché monétaire, voire laissées en liquidités.

RÉDUIRE L’ALLOCATION D’OBLIGATIONS

Une adaptation peut consister à se limiter à diminuer la portion des obligations dans le portefeuille. La répartition peut ainsi passer de 60/40 à 75/25. Cela revient à augmenter l’exposition aux marchés d’actions, afin d’obtenir davantage de rendement… ce qui va avec davantage de risque. Là aussi, le choix des actions doit être soigneusement pesé.

Et vous, que faites-vous pour diversifier votre portefeuille ?

La rédaction