La revanche des obligations

9 Décembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

Les obligations redeviennent attrayantes à la suite des hausses successives de taux d’intérêt depuis un an.

La politique agressive de la Réserve fédérale américaine (Fed) de lutte contre l’inflation redonne de la saveur aux obligations.

Après une décennie de rendements peu attractifs, le rendement de l’indice obligataire global de référence Bloomberg a grimpé à toute allure, passant de 1,75 % à 4,7 % au cours des 12 mois qui viennent de s’écouler, relève Think Advisor.

À présent, la Fed semble être proche du sommet en matière de taux d’intérêt. La banque centrale américaine devrait entamer une période moins agressive, dédiée à observer les réactions de l’économie en matière d’inflation. Pour les investisseurs, cette période pourrait en être une de stabilisation des rendements obligataires.

Les gestionnaires d’actifs voient ainsi venir à eux leurs clients demandeurs en obligations, ce qui était devenu plutôt peu fréquent depuis la crise financière de 2008.

C’est que, simultanément au relèvement des taux d’intérêt, ce sont les actions qui ont perdu en attrait cette année, de même qu’elles voyaient fondre leur valeur en bourse. Depuis le début de l’année 2022, le S&P500 a ainsi chuté de 17 %.

Et ce, au moment où les obligations du Trésor à deux ans affichent un taux de 4,5 % et celles à dix ans un taux de 3,8 %.

La stabilisation de cet état de fait pourrait aussi être facilitée par le résultat des élections de mi-mandat. Le partage du pouvoir législatif entre la majorité démocrate au Sénat et la majorité républicaine à la Chambre des représentants pourrait dissuader toute nouvelle législation d’importance, qui souvent tendent à amener de l’incertitude et de la tension sur les marchés financiers.