Survivre à 2024 (et au-delà) grâce à la diversification

Par Nicolas Ritoux | 23 avril 2024 | Dernière mise à jour le 1 mai 2024
3 minutes de lecture
Cadrer un paysage avec ses doigts.
Photo : lovelyday12 / iStock

Dans le contexte actuel de croissance économique sur fond de taux d’intérêt élevés, l’équilibrage entre actions et obligations prend tout son sens, explique Michael Sager, Directeur général et chef, Multiclasse d’actifs et gestion des devises, Gestion d’actifs CIBC.

« La croissance s’avère plus forte que prévue. Alors qu’on parlait de récession l’an dernier, celle-ci n’est plus qu’un léger risque. L’économie américaine s’est montrée robuste grâce en partie à la consommation, et on voit des signes de reprise au Canada et en Europe, tandis que la Chine se stabilise. Les profits des sociétés devraient en profiter, et se refléter sur le cours des actions », dit Michael Sager.

L’expert reconnait que les risques géopolitiques demeurent élevés et que l’élection présidentielle américaine va porter son lot de volatilité. Il y a aussi la question épineuse de l’inflation, qui persiste et empêche donc les banques centrales de réduire leurs taux comme elles l’avaient précédemment fait entrevoir. Mais les marchés d’actions semblent peu s’en soucier jusqu’ici, et leurs perspectives restent assez prometteuses pour les 12 prochains mois. 

Du côté des obligations, les rendements sont plus attrayants qu’ils ne l’ont été depuis très longtemps. Il y a juste quatre ans, le bon du Trésor sur 10 ans offrait un rendement quasiment nul, tandis que le même titre acheté aujourd’hui verse 4,5 % par an pendant les dix prochaines années, avec en plus l’avantage de la protection contre les risques susmentionnés. 

Une fois cette réalité constatée, comment répartir ses actifs dans chaque catégorie ? Pour les actions, il recommande le Canada et les marchés émergents, qui ont sous-performé dans les deux dernières années et sont appelés à rattraper leur retard, surtout dans un contexte économique en amélioration. Pour les obligations, il préfère les titres mondiaux qui permettent de profiter d’un rendement avantageux couvert en dollars canadiens.  

Interrogé sur la pertinence du modèle d’équilibrage 60/40, il est formel : c’est la meilleure façon pour les investisseurs de s’exposer aux marchés publics à long terme. 

« Cette méthode marche mieux que d’essayer d’anticiper les mouvements de marché. Elle permet en outre d’ignorer les émotions et de minimiser les erreurs. Il faut bien sûr prendre en compte les sensibilités et la tolérance au risque propres à chacun, mais en règle générale, la diversification à long terme fonctionne mieux pour la plupart des gens qu’une stratégie de placement thématique ou basée sur l’anticipation des mouvements. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

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Nicholas Ritoux

Nicolas Ritoux

Nicolas Ritoux est journaliste indépendant. Il collabore à Conseiller.ca depuis 2009.