Ruée vers les obligations gouvernementales

Par La rédaction | 8 juillet 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : ra2studio / 123RF

L’appétit pour le risque sur les marchés du crédit a perdu de son élan le mois dernier en raison des inquiétudes concernant les stratégies de réouverture des économies et la faible croissance mondiale, favorisant du même coup les obligations d’État, selon un rapport de FTSE Russell.

Celles-ci ont obtenu les meilleurs résultats jusqu’à présent cette année. Les actifs refuges tels que les bons du Trésor américain, ainsi que les obligations des gouvernements canadien et britannique, ont surperformé au cours du premier semestre de 2020, qui a vu une liquidation massive sur les marchés en février et avril, avant que les mesures des banques centrales ne « ravivent l’appétit pour le risque ».

Les titres du Trésor américain protégés contre l’inflation ont atteint un sommet cette année, avec des rendements de plus de 20 % jusqu’ici, selon le rapport, tandis que les obligations du gouvernement canadien ont rapporté 16 % depuis le début de l’année et ont également affiché des résultats positifs au deuxième trimestre.

Malgré la liquidation du premier trimestre, les titres de crédit de grande qualité affichent des rendements positifs pour le premier semestre de 2020.

« Le crédit canadien s’est fortement redressé au deuxième trimestre, tiré par le secteur de l’énergie, qui a gagné 13 %, en particulier après que la Banque du Canada a signalé l’achat d’obligations de sociétés », indique le rapport.

Les obligations canadiennes à haut rendement ont livré 17 % au cours du dernier trimestre. Les obligations provinciales et municipales ont également profité du fait que la Banque du Canada a étendu l’assouplissement quantitatif aux provinces.

AILLEURS SUR LA PLANÈTE

Les obligations d’État liées à l’inflation ont été gagnantes à travers le monde au deuxième trimestre, poussées par le rebond des prix du pétrole et les attentes quant à l’inflation, surtout dans des régions comme le Royaume-Uni et l’Australie, souligne le document.

Parallèlement, les obligations d’État des marchés émergents et de la Chine ont accusé un retard au deuxième trimestre en raison de la prudence de leurs banques centrales face à l’assouplissement.

Le Fonds monétaire international a récemment revu à la baisse ses prévisions de croissance mondiale à -4,9 % pour 2020, vu la reprise plus progressive. Les attentes pour 2021 font consensus et sont plus positives, avec de fortes reprises attendues à l’échelle mondiale, mais le PIB restera plus faible que les niveaux d’avant la pandémie.

Il sera également difficile de mesurer les tendances de l’inflation à l’avenir, notamment à cause des « changements forcés dans les dépenses de consommation », conclut le rapport.

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