Les titres technologiques peuvent encore s’apprécier

29 mars 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
4 minutes de lecture

Le redressement des économies américaine et mondiale constitue un terreau fertile pour la croissance des titres technologiques. En entrevue à Morningstar Canada, Grayson Witcher, gestionnaire de portefeuille à Mawer Investment Management, dit qu’il y a encore de l’espace pour décrocher de solides rendements de ce côté.

D’autant plus que, depuis le début de 2010, la performance du secteur technologique est resté à la traîne de l’indice de référence de marché.

Co-gestionnaire du fonds Mawer d’actions américaines, Grayson Witcher note que les grandes firmes technologiques américaines voient leurs commandes augmenter. Récemment, l’équipementier Cisco Systems a signalé que les dépenses de ses entreprises clientes étaient en hausse et «que cela devrait durer».

Cisco Systems est l’un des actifs du portefeuille que supervise Grayson Witcher. L’entreprise bénéficie de «la croissance rapide de la circulation sur Internet», dit l’expert. Elle a également augmenté sa participation dans les activités de vidéoconférences qui connaît un développement rapide. Les États-Unis et le Canada constituent 53 % de ses revenus.

Le reste des activités de Cisco se déroule à l’échelle internationale et montre une forte présence en Europe et dans la région Asie-Pacifique. Cisco a produit un rendement du capital moyen de 22 % au cours des 15 dernières années. Certes, le titre a augmenté fortement ces 12 derniers mois, mais il se négocie toujours «à rabais selon mon estimation de la valeur intrinsèque par action». En se basant sur le ratio cours/bénéfices, le titre se négocie à 17 fois son estimation pour l’exercice qui se terminera en juillet 2010. Cisco Systems a une capitalisation boursière de 150 milliards de dollars US.

Grayson Witcher mise également sur le géant IBM, qui fait partie du portefeuille depuis une dizaine d’années. «Cela illustre notre philosophie d’achat à long terme, dit-il. La compagnie est au carrefour de la technologie et des affaires étant donné qu’elle se concentre sur les logiciels et les services de consultation informatiques.» Depuis 15 ans, le rendement du capital moyen d’IBM a été de 16 %. À ses yeux, le titre est «plutôt bon marché», car il se négocie à un ratio cours/bénéfices de 12 fois les estimations de son bénéfice par action (BPA) de 2010. La capitalisation boursière d’IBM se chiffre à 167 milliards de dollars US.

Grayson Witcher attire notre attention sur Microsoft, qui a lancé avec succès son nouveau système d’exploitation Windows 7. Dans ses autres activités, Microsoft fait des progrès dans la création de son moteur de recherches Bing qui est en concurrence avec Google, le leader incontesté du marché. Selon l’expert, Microsoft a fait un extraordinaire travail de création de richesse pour ses actionnaires. En fait foi le rendement du capital moyen de 29 % au cours des 15 dernières années. Le titre se négocie à 15 fois les estimations de son BPA pour l’exercice qui se terminera en juin 2010, ce que Grayson Witcher qualifie de «raisonnable». Microsoft a une capitalisation boursière de 260 milliards de dollars.

Le portefeuille américain que gère Grayson Witcher contient 34 titre avec une capitalisation boursière médiane de 19 milliards de dollars US. «Il existe un bon équilibre entre les titres défensifs et cycliques, avec une légère inclinaison vers les secteurs économiquement sensibles ces deux dernières années», explique-t-il.

Bien que la pondération du secteur des technologies (18 %) soit la plus élevée du portefeuille, elle est inférieure à la pondération de l’indice S&P 500 qui est de 20%. Vient ensuite le secteur des soins de la santé avec 16% (13 % dans le S&P 500). Les services financiers représentent 15 % du portefeuille (14 % dans le S&P 500) et les actions industrielles, 14 % contre 10 % pour l’indice.