Où s’en va le crédit commercial?

Par La rédaction | 26 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Homme d'affaires mature, regardant par la fenêtre d'un immeuble.
Photo : HONGQI ZHANG / 123RF

La gravité et la durée du ralentissement économique n’étant toujours pas claires, les investisseurs peuvent se demander ce que cela signifie pour le crédit commercial, en particulier dans le secteur à haut rendement plus risqué.

Nous sommes dans une période d’incertitude incroyable compte tenu que nous ne savons pas quelle voie empruntera le virus, déclare Damien McCann, gestionnaire de portefeuilles à revenu fixe à Capital Group, dans un rapport.

Nous savons cependant qu’une grande partie de l’économie a été considérablement perturbée par la pandémie. Les revenus et les flux de trésorerie de nombreux secteurs sont actuellement soumis à de fortes pressions. D’autres industries s’en sortent beaucoup mieux. Les bénéfices du deuxième trimestre seront mauvais, mais devraient atteindre un plancher pour la plupart des entreprises. Les perspectives concernant le troisième et le quatrième trimestre seront toutefois plus importantes que les résultats du deuxième trimestre.

« Mon scénario de base est que l’économie commence à s’améliorer en ce moment et que cette reprise se poursuivra pendant le reste de l’année et en 2021, note le gestionnaire dans son rapport. La vitesse de cette amélioration est inconnue. Je m’attends à une reprise inégale selon les industries et à une plus grande volatilité compte tenu de la perturbation économique sans précédent et des nombreuses incertitudes concernant la propagation du virus, les efforts de confinement et les progrès des thérapies et des vaccins. »

DÉFAUTS DE PAIEMENT ASTRONOMIQUES

Malgré les efforts déployés pour réduire les coûts et préserver les liquidités, certaines entreprises ne seront pas en mesure de faire face à l’arrêt soudain et presque complet de l’activité économique.

« Je m’attends à ce que les défauts de paiement et les déclassements soient plus élevés que dans les cycles précédents étant donné la gravité de la contraction économique, croit Damien McCann. En fait, les déclassements d’entreprises aux États-Unis ont atteint leur plus haut niveau en plus d’une décennie au premier trimestre, selon les données de Standard & Poor’s. »

Il estime que 10 % des entreprises du marché américain des prêts feront face à des déclassements avec un potentiel de faillite.

Du point de vue du crédit, il faut trouver les sociétés qui pourront traverser la crise et repayer leurs créanciers. « Notre solide relation avec les équipes de gestion et le fait que nous nous concentrons sur la recherche de base sur le crédit nous aident, car nous croyons que les perspectives de reprise seront très spécifiques à l’entreprise, à l’industrie et à la géographie », précise le gestionnaire.

La rédaction