Beaucoup ou peu d’actions?

Par William-André Nadeau | 20 janvier 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Voici six manières de déterminer le pourcentage d’actions que doit contenir le portefeuille d’un investisseur retraité :

1. La formule simple : soustraire l’âge du chiffre 100

Bien connue dans l’industrie, cette simple équation permet de calculer le pourcentage d’actions d’un portefeuille : la différence entre le chiffre 100 et l’âge du client. Par exemple : 100 – 55 ans = 45 % en actions.

2. La santé et le style de vie

Si le style de vie du client est exemplaire et sa santé excellente, la durée de vie estimée peut être prolongée de 7 à 15 ans. Afin d’obtenir plus de revenus, celui-ci devra probablement détenir des actions qui génèrent un rendement élevé.

3. Le client, le partenaire et les héritiers

Deux retraités dont l’âge moyen est de 62 ans devront probablement disposer d’un revenu à très long terme, ce qui peut signifier pendant 30 ans et même plus. Ils devront nécessairement détenir un pourcentage d’actions élevé pour engendrer des revenus étalés sur une longue période. De plus, même âgés, si ces retraités désirent léguer un capital croissant à leurs héritiers, il est essentiel d’acquérir des actions pour alimenter cette croissance.

4. La personnalité

Le degré d’aversion au risque varie beaucoup d’une personne à l’autre. Par exemple, à 30 ans, un investisseur un peu inquiet peut avoir du mal à faire face aux baisses de la Bourse; un investisseur âgé de 75 ans très à l’aise financièrement et très à l’aise avec le risque préférera sans doute que son portefeuille ne détienne que des actions boursières et aucun placement à revenu fixe.[bigbox]

5. Un rendement minimum à long terme

Une fois calculés, les revenus de retraite additionnés aux revenus de placement d’un client pourraient s’avérer insuffisants. Celui-ci devra donc investir dans des placements qui génèrent un rendement minimum de 6 % par année à long terme; acquérir des actions devrait être suffisant pour y parvenir. Le contexte de faible inflation vous guide à suivre les tendances. Toutefois, détenir plus d’actions implique plus de risques de fluctuations du capital sur le court terme; un avantage entraîne parfois des inconvénients

6. Les fonds de retraite

Le client qui détient un capital de placement de 250 000 $ et tire un revenu de retraite de 50 000 $ par année garanti et indexé à vie pourrait opter pour une allocation en actions plus élevée. En effet, ses revenus de base sont assurés par ses fonds de retraite.

Les opinions exprimées dans ce blogue n’engagent que son auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de Conseiller.ca ni de la Financière Sun Life.


William-André Nadeau est vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Tactex. Il possède 32 ans d’expérience dans le domaine des services financiers, à titre de courtier, d’analyste et de gestionnaire de portefeuille.

Au cours de sa carrière, M. Nadeau a conçu et développé, avec succès, plusieurs services et produits financiers pour les investisseurs, comme le service de gestion assistée et l’application des conclusions de la recherche en finance comportementale à la gestion de portefeuille. Il est régulièrement consulté par la presse écrite au sujet des stratégies d’investissement et des performances des marchés boursiers. Il a également animé et participé à une centaine de séminaires et conférences portant sur les investissements boursiers et les revenus de retraite. Avant de se joindre à Tactex Gestion d’actifs, M. Nadeau a été président et gestionnaire de portefeuille chez Orientation Finance. Il a aussi cofondé et propulsé deux firmes de courtage : Investissements Courvie et Nadeau, Provencher et Associés.

Vous pouvez communiquer avec lui à : wanadeau@tactex.ca

Troupeau de moutons.

William-André Nadeau

William-André Nadeau est gestionnaire de portefeuille à Tactex gestion d’actifs. Il a accumulé 35 ans d’expérience dans le domaine des services financiers à titre de courtier, d’analyste et de gestionnaire de portefeuille. Sa spécialité : adapter ses connaissances des sciences humaines et de la finance comportementale à la gestion traditionnelle de portefeuille. Durant les années 1990, M. Nadeau a cofondé deux importantes firmes de gestion en épargne collective et une famille de fonds communs dont les gestionnaires étaient tous basés au Québec. Il a animé des conférences et des séminaires auprès de milliers de personnes au cours de sa carrière, en plus d’avoir coécrit des livres sur les finances personnelles, devenus best-sellers au début des années 1990. William-André Nadeau partage avec les investisseurs son expérience acquise sur les marchés financiers et ses observations sur leurs tendances en collaborant avec des journalistes financiers, des blogueurs et des animateurs de balados.