Investir dans le secteur des biotechnologies pour le long terme

4 novembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les années de gloire des sociétés pharmaceutiques

Durant les années 1990 et 2000, il était fréquent d’investir dans les grandes sociétés pharmaceutiques comme Pfizer, Abbott, Bristol-Myers, Eli Lilly et Merck. Les actions de ces grandes sociétés affichaient un excellent rendement tout en minimisant le risque du portefeuille de placement.

Les investissements dans ces géants pharmaceutiques étaient donc considérés comme sûrs et peu touchés par les cycles économiques.

Ce qui a longtemps été la norme l’est moins aujourd’hui.

En effet, alors que les grandes sociétés pharmaceutiques profitaient de leurs succès et des larges profits générés par la vente de leurs médicaments, de jeunes compagnies de biotechnologies se lançaient dans cette industrie. Elles ont dû faire face à des difficultés de financement dans l’attente de l’approbation de leurs nouveaux médicaments, ce qui pouvait parfois signifier dix ans et même plus.

Le vent a tourné

Depuis le début des années 2010, le vent a tourné en faveur des compagnies biotechnologiques, de la même manière que pour les compagnies informatiques après l’éclatement de la bulle technologique des années 2000.

Considéré comme très risqué il y a dix ans, le domaine des biotechnologies l’est ainsi beaucoup moins aujourd’hui.

Des titres de compagnies de biotechnologies dans votre portefeuille

Un investisseur peut-il considérer ce secteur de l’économie comme potentiellement rentable à long terme dans un portefeuille boursier? La réponse est oui.

En effet, en date du 21 octobre 2014, lorsque je calcule le rendement cumulatif des cinq dernières années des dix plus importantes capitalisations boursières de compagnies de biotechnologies américaines, j’obtiens un rendement composé supérieur à 50 % en comparaison d’un peu plus de 13 % par année pour les cinq plus grandes compagnies pharmaceutiques.

En excluant les titres qui ne sont pas encore rentables parmi ceux de sociétés de biotechnologies, le ratio cours/bénéfice anticipé moyen est de 24 fois comparativement à 18 fois pour les grandes sociétés pharmaceutiques. Nous sommes cependant loin de la bulle technologique des années 2000, malgré la réalisation de gains boursiers exceptionnels.

Je recommande donc aux investisseurs de déterminer comme premier critère de sélection le consensus d’analystes spécialisés dans ce secteur, lequel requiert une expertise pointue.

N’oublions pas non plus que l’avenir s’annonce prometteur sur le plan des découvertes médicales et pharmaceutiques.

Bien entendu, la diversification demeure la règle; l’investissement dans ce domaine ne devrait donc pas, à mon avis, dépasser 10 % du portefeuille.

Les opinions exprimées dans ce blogue n’engagent que son auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de Conseiller.ca ni de la Financière Sun Life.


William-André Nadeau est vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Tactex. Il possède 32 ans d’expérience dans le domaine des services financiers, à titre de courtier, d’analyste et de gestionnaire de portefeuille.

Au cours de sa carrière, M. Nadeau a conçu et développé, avec succès, plusieurs services et produits financiers pour les investisseurs, comme le service de gestion assistée et l’application des conclusions de la recherche en finance comportementale à la gestion de portefeuille. Il est régulièrement consulté par la presse écrite au sujet des stratégies d’investissement et des performances des marchés boursiers. Il a également animé et participé à une centaine de séminaires et conférences portant sur les investissements boursiers et les revenus de retraite. Avant de se joindre à Tactex Gestion d’actifs, M. Nadeau a été président et gestionnaire de portefeuille chez Orientation Finance. Il a aussi cofondé et propulsé deux firmes de courtage : Investissements Courvie et Nadeau, Provencher et Associés.

Vous pouvez communiquer avec lui à : wanadeau@tactex.ca