La majorité des Canadiens sans plan successoral

Par La rédaction | 17 mai 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Homme retraité devant un lac.
Photo : ammentorp / 123RF

En effet, selon une nouvelle étude d’IG Gestion de patrimoine (IG), seulement 25 % des Canadiens détiennent un plan successoral détaillant le règlement de leurs frais financiers et la distribution de leurs actifs en cas de décès ou de détérioration de leurs fonctions cognitives.

De plus, seulement 37 % des répondants travaillent avec un conseiller pour leurs plans financiers.

Tout cela dans un contexte où le nombre de personnes aînées ne cesse de croître au pays. En 2024, 20 % des Canadiens auront 65 ans ou plus, un pourcentage qui continuera d’augmenter, rappelle l’étude d’IG.

DES MISES À JOUR ET DES DISCUSSIONS QUI N’ONT PAS LIEU

Menée en collaboration avec Pollara Strategic Insights du 12 au 18 avril 2023 auprès de 1 002 Canadiens âgés de 18 ans et plus, l’étude révèle également que 33 % des répondants ne mettent pas à jour leur testament lorsqu’un changement important survient. Il peut s’agir, par exemple, de l’achat d’une maison, de la naissance d’un enfant, d’une nouvelle relation de couple ou d’un mariage, ou d’une détérioration majeure de l’état de santé.

En outre, seulement 21 % des personnes sondées ont eu des discussions approfondies avec les bénéficiaires de leur succession et leurs liquidateurs.

 LA PRISE EN COMPTE DE TROUBLES COGNITIFS ÉVENTUELS

Avec le vieillissement de la population canadienne, il importe de tenir compte, dans un plan successoral, de la possibilité d’une quelconque forme d’atteinte cognitive pour réduire le risque d’avoir de graves difficultés financières, souligne l’étude.

Pourtant, seulement 24 % des personnes sondées ont prévu un plan pour le règlement de leurs frais financiers au cas où la maladie d’Alzheimer ou une autre forme de démence adviendrait. De plus, seulement 34 % des répondants ont un plan pour la distribution de leurs actifs s’ils devenaient inaptes à prendre des décisions financières.

« Beaucoup de gens sous-estiment les coûts associés à des troubles neurologiques comme la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence; cela peut être désastreux sur le plan financier pour les personnes directement touchées, ainsi que pour les membres de leur famille et les proches aidants, déclare Christine Van Cauwenberghe, cheffe de la planification financière chez IG Gestion de patrimoine.

LES AVANTAGES D’UN PLAN SUCCESSORAL

Selon la cheffe de la planification financière, « un plan successoral efficace comporte plusieurs volets, dont un testament, un mandat ou une procuration et des directives sur les soins de santé ».

Elle précise que pour la plupart des gens qui n’ont pas donné de directives claires, la distribution de leur patrimoine se fera en vertu des lois provinciales et territoriales, ou relèvera d’un tribunal des successions.

« Il est donc essentiel que les gens consultent un conseiller financier ou une conseillère financière accrédité(e) pour élaborer un plan successoral personnalisé assurant le transfert stratégique et fiscalement avantageux de leur actif, selon leurs volontés. »

La rédaction