Investir en soi : un succès !

21 octobre 2009 | Dernière mise à jour le 21 octobre 2009
4 minutes de lecture

Quelque 215 femmes qui œuvrent dans l’industrie de l’assurance et des services financiers au Québec se sont réunies, le 15 octobre dernier, dans le cadre d’Investir en soi.

Présentée à guichets fermés, cette conférence – une première au Québec – était organisée par le Groupe des publications d’affaires et professionnelles de Rogers, en collaboration avec l’Association des femmes en finance du Québec (AFFQ).

Plus qu’un forum traditionnel, l’événement visait à inspirer les femmes tant sur le plan professionnel que personnel. Présenté à l’hôtel Windsor, à Montréal, il a aussi permis aux participantes de nouer des liens avec d’autres femmes de l’industrie.

Le matin, Diane Giard, première vice-présidente, Région du Québec & Est de l’Ontario, Banque Scotia, a prononcé une allocution sur le leadership qui abordait notamment les questions suivantes: Comment faire croître vos responsabilités professionnelles et votre carrière afin de vous retrouver là où vous voulez être? De quelle façon interagir avec votre patron ou votre supérieur afin de discuter de votre cheminement? Comment utiliser vos forces afin d’atteindre votre plein potentiel? «Vous avez le contrôle et n’êtes pas toutes seules», a-t-elle lancé à l’assistance.

Ensuite, trois femmes en vue de l’industrie ont partagé leur expérience lors d’une table ronde intitulée Comment réussissent-elles? Il s’agissait de Suzanne Côté, vice-présidente, Développement et relations institutionnelles, Est du Canada, Fidelity, de Patricia St-Jean, vice-présidente principale, Est du Canada, Aviva, et de Françoise E. Lyon, vice-présidente, Stratégie et marketing, Gestion de patrimoine à la Banque Nationale. Manon Normandeau, directeur général, Groupe Entreprises, CIBC, animait cette table ronde, où il a notamment été question de conciliation carrière-famille et d’engagement dans le milieu.

«Foncez», dit Isabelle Hudon Au cours du lunch, Isabelle Hudon, présidente, Marketel, a invité les femmes présentes à foncer et à ne pas hésiter à mettre leurs idées de l’avant. À partir de ses propres expériences professionnelles, elle a décortiqué l’art de faire preuve d’audace sans hardiesse excessive et surtout d’assumer ses idées pour avoir le cran de les défendre. «Le plafond de verre, je l’ai connu dans ma carrière. Et plus récemment qu’on ne se l’imagine, a raconté avec une grande candeur la conférencière. Mais avec beaucoup de persévérance, de force de caractère et d’audace, ce plafond peut être repoussé. Ç’a l’air facile à faire, dit rapidement comme ça, mais c’est un grand défi, surtout au plan émotif. Il faut apprendre à se détacher de cette situation pour l’affronter. Sinon, on en reste blessée.»

À cœur ouvert La candeur était d’ailleurs le mot d’ordre de la journée, chaque conférencière livrant sans retenu des détails de sa vie privée (son âge, le rapport avec le conjoint gagnant moins d’argent, la répartition des tâches domestiques et celles liées à l’éducation des enfants, la maladresse au golf – « là où les affaires se brassent six mois par année», a rigolé Françoise E. Lyon –, les avantages et les obstacles d’une apparence physique, etc.)

« L’assistance a pris beaucoup de notes et posé des questions liées au vécu, à la vision et à la perception des femmes de carrière dans l’industrie», explique Alexandre Daudelin, rédacteur en chef du magazine Avantages et un des rares hommes présents dans la salle! «Lors du repas, il y a aussi eu beaucoup d’échanges entre les femmes sur leur place dans l’industrie», a-t-il observé.

Ensuite, Tanya Chernova, coach en communications et stratégies d’affaires et cofondatrice de Courageous Living, a partagé trucs et conseils sur, entre autres, l’art de communiquer avec assurance et diplomatie sans paraître insistante ou sur celui de maîtriser les conflits et les discussions ardues avec sang froid. «Au lieu de réprimander votre secrétaire de son manque de ponctualité le matin, demandez-lui pour quelle raison ces retards se produisent si fréquemment. Ce simple changement d’amorce de la conversation évitera à la secrétaire d’être sur la défensive. Vous obtiendrez bien plus de résultats en lui donnant goût de s’investir davantage dans l’entreprise par sa ponctualité», a fait valoir entre autres exemples MmeChernova.

Eliane O’Shaughnessy, directrice, Groupe Secor conseil, a prononcé le mot de clôture. Cette première édition d’Investir en soi a connu un succès tel qu’il sera répété le 14octobre 2010. À surveiller!