Planète finance

13 mars 2018 | Dernière mise à jour le 13 mars 2018
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Claudia Mora / 123RF

­États-Unis De l’aide pour choisir son conseiller

L’AARP, une association américaine de services aux personnes de plus de 50 ans, et la ­North ­American ­Securities ­Administrators ­Association (NASAA) lancent un nouvel outil pour aider les consommateurs à dénicher un professionnel du conseil financier. L’application ­Interview an ­AdvisorMC les accompagne dans le processus d’entrevue et de sélection d’un conseiller, notamment en proposant une série de questions à poser aux candidats. ­Celles-ci portent sur leurs qualifications, leurs méthodes de rémunération et les obligations qu’ils ont envers leurs clients en fonction du titre qu’ils portent.

Gratuit et accessible à tous, membres de l’AARP ou non, l’outil comprend aussi un script pour aider les consommateurs à démarrer une première conversation avec un professionnel du conseil financier. Il peut être utilisé sur téléphone mobile, tablette ou ordinateur. Ceux qui le souhaitent peuvent inscrire dans l’application les réponses offertes par le conseiller de façon anonyme. Cette information sera utilisée par l’AARP à des fins de recherche. ­ Royaume-Uni Bonnes et mauvaises nouvelles pour les femmes en finance

Un récent classement réalisé d’après les 2 500 compagnies mondiales constituant l’indice ­MSCI ­ACWI démontre qu’au moins une femme siège au conseil d’administration de 83 % des firmes financières, au deuxième rang derrière les services de santé. Plus de 40,3 % des institutions financières ont trois femmes ou plus à leur conseil, ce qui les place encore en deuxième position selon l’enquête réalisée par la firme ­MSCI ­ESG, cette fois derrière les services publics.

En ­Grande-Bretagne, des efforts sont faits depuis quelques années pour augmenter la présence féminine dans les conseils d’administration et les hautes directions. En mars 2016 était lancée la charte ­HM ­Treasury ­Women in ­Finance, signée par 140 entreprises, lesquelles se fixent ­elles-mêmes des objectifs à atteindre en la matière. Le ­Trésor de ­Sa ­Majesté (HM ­Treasury) mène aussi des recherches pour identifier les barrières à l’entrée et à la progression des femmes dans ce secteur.

La situation est moins encourageante du côté des inégalités salariales. Les plus récentes données du gouvernement britannique indiquent que les services financiers sont, avec la construction, le secteur où l’écart salarial entre les femmes et les hommes est le plus prononcé, à 24 %.

40,3 % des institutions financières de l’indice MSCI ACWI ont trois femmes ou plus à leur conseil d’administration.

Inde Il faudra choisir entre le conseil et la distribution

Le ­Securities and ­Exchange ­Board of ­India (SEBI) veut séparer le conseil de la distribution de produits financiers. L’organisme de réglementation propose qu’à partir d’avril 2019, ceux qui offrent des conseils financiers ne puissent plus vendre de produits. À l’inverse, les distributeurs ne pourront plus offrir de conseils.

La règle serait d’autant plus sévère que les membres de la famille immédiate d’un conseiller ne pourraient plus, eux non plus, distribuer des produits financiers. Les banques et autres institutions financières ne pourront plus offrir de conseil dans une division et effectuer de la distribution dans une autre.

Les changements proposés ne font pas que des heureux. Les distributeurs et les courtiers croient que leur chiffre d’affaires en pâtira. Les manufacturiers de fonds craignent que le changement ne diminue les versements des épargnants dans leurs produits. D’autres s’inquiètent de voir le prix du conseil augmenter, dans un marché où les investisseurs n’ont pas l’habitude de payer pour obtenir ces services.

Le ­SEBI a déjà présenté un document de discussion sur le sujet en octobre 2016 et un second en juin 2017.

Émirats arabes unis Les autorités financières mêlées à une fraude malgré elles

Des fraudeurs usurpent le nom et le logo de la ­Dubai ­Financial ­Services ­Authority (DFSA) pour détrousser des firmes financières des Émirats arabes unis. Pour ce faire, les malfrats leur envoient une lettre avec l’­en-tête et le logo de l’organisme de réglementation, dans laquelle ils les invitent à payer pour obtenir un « certificat de reconnaissance du statut du fonds ». Ce document n’existe en fait que dans l’imagination des fraudeurs. La lettre exige aussi le paiement de 120 dollars américains (149 $ ­CA) pour couvrir les frais d’inscription et d’administration.

Un indice pourrait toutefois alerter les entreprises visées par cette fraude : la mention, au bas de la lettre, de ­DFSA ­LLC. En effet, la DFSA n’est pas une compagnie à responsabilité limitée (LLC) et aucune société du nom de ­DFSA ­LLC n’existe aux Émirats arabes unis. L’organisme n’a pas indiqué combien de firmes s’étaient fait prendre, ni quelles sommes avaient été ainsi détournées.

En 2012 déjà, le régulateur publiait une mise en garde contre de nombreuses tentatives de fraude utilisant de faux documents aux couleurs de la ­DFSA ou de la banque centrale des Émirats arabes unis.

Dans la twittosphère

  • La moyenne mondiale d’adoption de fintech est de 33 %, déjà deux fois plus qu’en 2015, selon @EYCanada. @LeDevoir #Finance #Fintech En savoir plus : ow.ly/afnr30idxIh >> Finance ­Montréal @FinanceMontreal 15:55 – 5 févr. 2018
  • Immobilier : à Miami, les vendeurs veulent être payés en bitcoins… ou en ethers (bit.ly/2DX7k9a). Par @MarieCoeurderoy >> BFM Business @bfmbusiness 10:08 – 22 janv. 2018

• Ce texte est paru dans l’édition de mars 2018 de Conseiller.