Guerre des talents

Par La rédaction | 24 octobre 2023 | Dernière mise à jour le 23 octobre 2023
3 minutes de lecture
Photo : Andriy Popov / 123RF

C’est ce que révèle entre autres le Rapport sur le bien-être organisationnel de 2023 de Gallagher, dont les conclusions sont tirées des données recueillies auprès de 504 organisations au Canada.

UN ROULEMENT PLUS ÉLEVÉ

En effet, 40 % des employeurs canadiens ont indiqué un taux de roulement plus élevé que prévu en 2022, mentionnant la rémunération comme principal facteur.

En outre, 36 % des employeurs ont eu un taux de roulement de 15 % ou plus en 2022, alors que 9 % d’entre eux ont rapporté un taux de roulement de 30 % ou plus.

DEUX DÉFIS DE TAILLE

Selon le rapport, l’attraction (64 %) et la rétention du personnel (57 %) représentent les plus grands défis qui influencent les décisions des employeurs en matière de rémunération globale cette année.

L’étude souligne que ces deux mesures ont augmenté de cinq points par rapport à 2022.

Parmi les principaux facteurs ayant une incidence sur la hausse du taux de roulement du personnel, la rémunération (60 %) est largement en tête, suivie de l’épuisement du personnel ou de l’équilibre entre le travail et la vie personnelle (22 %) et de la retraite (21 %).

AU-DELÀ DES AUGMENTATIONS DE SALAIRES

Par ailleurs, 69 % des employeurs canadiens disent avoir amélioré leurs salaires de base pour atteindre leurs objectifs de fidélisation et de recrutement, tandis que 29 % affirment avoir augmenté leur rémunération variable et leurs primes.

Selon le rapport, les employeurs sont de plus en plus soucieux d’offrir une rémunération globale et un milieu de travail flexible pour faciliter le recrutement et la rétention.

De fait, 47 % des employeurs ont modifié leur régime d’avantages sociaux entre le début de 2022 et le début de 2023.

Outre des améliorations apportées aux régimes (36 %), les employeurs ont favorisé le bien-être émotionnel (74 %), ainsi que les aspects financiers (38 %), physiques (36 %) et professionnels (35 %).

Des plans de travail flexibles pour les employés et l’organisation ont aussi été conçu par les employeurs, notamment en offrant des heures de travail flexibles (76 % employeurs) et en permettant le travail à distance, un pourcentage à la hausse par rapport en 2022 (71 %) et 2021 (52 %).

UN MEILLEUR SERVICE DEMANDÉ AUX ASSUREURS

De nombreux employeurs veulent également offrir des avantages plus inclusifs, en encourageant les assureurs à améliorer le processus de paiement et de remboursement de ces régimes par des technologies modernisées, signale le rapport.

De plus, 10 % des employeurs considèrent que le soutien pour divers groupes démographiques est le service le plus important offert par les assureurs.

Or, moins d’un employeur sur quatre (23 %) est satisfait des résultats à cet égard jusqu’à présent.

LES OPTIONS FLEXIBLES ET MODULAIRES EN HAUSSE

Selon le rapport, 54 % des employeurs offrent un régime d’avantages sociaux traditionnel avec des choix facultatifs limités à l’assurance vie, à l’assurance décès ou mutilation accidentels ou à l’assurance maladie grave.

Cependant, chaque année depuis 2020, ce taux diminue.

De fait, progressivement, une évolution s’opère vers des régimes flexibles, proposés aujourd’hui par 16 % des employeurs et plus de deux fois plus souvent dans les grandes entreprises (36 %).

Par ailleurs, un régime traditionnel avec une allocation de dépenses est toujours offerte aux employés dans 30 % des organisations. Ce type de régime est d’ailleurs celui qui est privilégié par les petites et moyennes entreprises.

Une option flexible et modulaire comprenant un choix de régimes et exigeant que l’employé paie une part des coûts est offerte par 13 % des employeurs, principalement de grands employeurs (29 %).

Finalement, parmi les employeurs qui offrent des crédits (59 %), la majorité d’entre eux préfèrent attribuer des crédits flexibles aux employés en utilisant un montant fixe en dollars (44 %), alors que 11 % offrent un montant fixe en dollars et un pourcentage du salaire.

Abonnez-vous à nos infolettres

La rédaction