L’équilibre entre bien-être et rémunération

Par La rédaction | 21 Décembre 2023 | Dernière mise à jour le 20 Décembre 2023
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Personne dubitative, les mains sur les hanches, choisissant la voie à suivre sous la forme de plusieurs flèches sur la route indiquant un ensemble de directions différentes. Choisir la bonne voie, concept de décision difficile, symbole de confusion.
Fatcamera / iStock

C’est ce que révèle Randstad Canada dans son guide salarial 2024, qui explore les grandes tendances du marché du travail.

Ce guide publié annuellement par Randstad présente une analyse des changements qui se profilent à l’horizon tant auprès des employeurs que des employés, et de l’évolution salariale pour plus de 600 postes dans 59 villes à travers le Canada.


L’IMPORTANCE DES AVANTAGES NON MATÉRIELS

Si la rémunération et les perspectives d’évolution professionnelle ont longtemps guidé les décisions des chercheurs d’emploi, une transformation est en train de s’opérer, constate Randstad Canada. 

De fait, quand vient le moment de choisir un employeur, 76 % des travailleurs accordent désormais de l’importance aux avantages non matériels, entre autres la flexibilité des horaires et du lieu de travail, la formation et la reconnaissance, ainsi que les valeurs promues par l’organisation.

L’étude de Randstad Canada montre également que 40 % des répondants seraient susceptibles de quitter leur emploi dans le but d’améliorer leur conciliation travail-vie personnelle.

Cela constitue d’ailleurs le principal motif de démission, suivi de près par une rémunération trop faible par rapport à l’augmentation du coût de la vie.

« Les événements des dernières années ont entraîné des changements majeurs sur le marché du travail, et on observe que les employés ne sont pas prêts à perdre les bénéfices obtenus depuis la pandémie, affirme Marie-Pier Bédard, vice-présidente exécutive chez Randstad Canada. C’est une considération qui s’avère d’autant plus fondamentale pour les femmes et les personnes ayant un niveau de scolarité élevé, qui accordent plus d’importance aux avantages non matériels. »

UNE QUESTION DE VALEURS, D’INCLUSION ET D’ÉQUITÉ

Par ailleurs, les employés veulent travailler pour des organisations partageant leurs valeurs et qui favorisent notamment l’inclusion et l’équité.

Ainsi, selon l’étude de Randstad, 23 % des employés canadiens préfèrent être sans emploi plutôt que de travailler pour une entreprise qui ne correspond pas à leurs valeurs personnelles.

Cette affirmation concerne également l’équité salariale entre les genres.

Si les écarts s’amoindrissent, des enjeux persistent, bien des femmes ne se sentant toujours pas valorisées ni rémunérées équitablement dans leur environnement professionnel.

De fait, d’après l’étude, 32 % des femmes estiment qu’aucun progrès significatif n’a été réalisé en matière d’égalité hommes-femmes au travail, et 25 % mentionnent que leurs employeurs se bornent à parler de la situation sans poser d’actions concrètes.

Enfin, pour 63 % des femmes, l’égalité de chances proclamée ne se traduit pas concrètement dans leur vécu professionnel.

« Pour attirer et fidéliser les meilleurs talents et surtout, pour être en mesure de répondre aux valeurs et besoins des employés, conclut Randstad, les employeurs doivent adopter des pratiques qui intègrent les notions de flexibilité, de diversité et d’inclusion, une rémunération équitable, la transparence salariale ainsi que la formation continue. »

Les données répertoriées dans le guide salarial 2024 sont fournies par l’Economic Research Institute et par des employeurs canadiens, et sont validées par les spécialistes sectoriels de Randstad au Canada.

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La rédaction