Des PME en meilleure posture, mais pas à l’abri des risques

16 octobre 2023 | Dernière mise à jour le 13 octobre 2023
3 minutes de lecture
Photo : bolina / 123RF

La plupart des PME ayant ajusté leurs stratégies commerciales au cours de la dernière année contre une éventuelle récession, elles sont désormais plus optimistes quant à leur croissance, révèle un sondage de KPMG au Canada.

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UNE CONFIANCE ET UNE RÉSILIENCE ACCRUES

En effet, si de nouveaux défis ont émergé, 88 % des PME sont confiantes que leur entreprise connaîtra une croissance au cours des trois prochaines années, comparativement à 83 % en 2022.

Le sondage KPMG Entreprises privées, mené auprès de 700 entreprises entre le 30 août et le 25 septembre 2023, montre que les dirigeants ont déployé des mesures proactives pour rendre leur entreprise plus résiliente dans l’éventualité d’une récession.

L’amélioration de l’efficacité opérationnelle (37 %), la réduction des coûts et des dépenses (41 %), la réduction de l’effectif (26 %) et l’arrêt temporaire des dépenses importantes (30 %) figurent parmi les efforts d’envergure mis en place.

Ainsi, 86 % des dirigeants des PME déclarent que leur entreprise est en meilleure position aujourd’hui en raison des mesures prises en prévision d’une récession.

De plus, 82 % estiment que les mesures prises entraîneront des gains de productivité, mais qu’en raison de l’inflation, cela pourrait prendre un certain temps (p. ex., coûts plus élevés des intrants, de la main-d’œuvre et du financement)

Enfin, 83 % disent que les pressions sur les coûts et les investissements (p. ex. la décarbonisation, la technologie, la cybersécurité, etc.) sont plus préoccupantes qu’une récession.

LES RISQUES ÉMERGENTS À LA HAUSSE

De fait, en dépit d’un niveau élevé de confiance, les PME font face à des risques émergents, comme la cybersécurité, les technologies perturbatrices, la sécurité énergétique et les changements climatiques qui pèsent sur leurs plans de croissance.

La cybersécurité se classe au premier rang des risques, 63 % des entreprises ayant indiqué avoir été la cible d’une cyberattaque.

Par ailleurs, si la plupart des dirigeants de PME reconnaissent que la transformation numérique réduit ou contrôle les coûts et améliore l’efficacité opérationnelle et l’expérience client, bon nombre d’entre eux sont toujours à la recherche de personnes dotées des compétences nécessaires pour stimuler la croissance et tirer parti des investissements continus dans les technologies émergentes, dont l’intelligence artificielle.

De fait, malgré l’afflux d’immigrants qualifiés au Canada, 84 % des PME ne trouvent pas le talent nécessaire pour répondre à leurs besoins.

D’après le sondage, les changements climatiques ont également une incidence importante sur les PME canadiennes cette année.

Ainsi, 54 % des PME sondées affirment que leurs coûts ont augmenté considérablement en raison des effets des conditions météorologiques extrêmes.

D’ailleurs, 67 % d’entre elles envisagent d’utiliser les nouveaux crédits d’impôt « verts » fédéraux pour l’électricité propre, l’hydrogène propre, les technologies propres et/ou le captage du carbone

Finalement, 61 % des PME déclarent que ces crédits d’impôt influencent ou déterminent leurs futurs plans d’affaires et investissements (p. ex. fabrication de technologies propres, systèmes de captage du carbone).