La santé et les émotions

Par Nathalie Savaria | 6 septembre 2023 | Dernière mise à jour le 26 septembre 2023
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Photo : pichetw / 123RF

TELUS Santé a publié récemment son Indice mensuel de santé mentale de juillet, révélant que le contrôle de la santé et des émotions préoccupent les travailleurs canadiens.

LE SCORE DE SANTÉ MENTALE A LA HAUSSE

Après des scores demeurés inchangés au cours des trois derniers mois (64,6), l’indice de santé mentale des travailleurs canadiens s’est établi à 65,2 en juillet, ce qui représente une légère amélioration d’un demi-point.

Au Québec aussi, l’Indice de santé mentale a légèrement augmenté, passant de 65,4 en juin 2023 à 66,9 en juillet 2023, comme pour la plupart des provinces, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador, de la Saskatchewan, des Maritimes et de la Colombie-Britannique.

AVEC UN BÉMOL

En général, ces données illustrent la précarité de la santé mentale des travailleurs canadiens.

De fait, en juillet 2023, 31 % des travailleurs canadiens présentent un risque élevé de problème de santé mentale, 45 % un risque modéré et 25 % ont un faible risque.

LA GESTION DE SA SANTÉ EN JEU

Il semble que le contrôle de sa santé et de ses émotions soit l’une des grandes préoccupations des travailleurs canadiens. Or, selon l’Indice, seulement un travailleur sur cinq se dit capable de gérer sa propre santé.

De fait, un travailleur canadien sur trois (31 %) souhaite mieux contrôler sa santé, un sur cinq (20 %) ses émotions.

En ce qui a trait à la santé, seulement 18 % des travailleurs ont affirmé en avoir un contrôle total. Le score de santé mentale de ce groupe (80,6) dépasse de 40 points le score du 4 % de travailleurs qui déclarent n’avoir aucun contrôle (41,1).

Quant aux émotions, plus d’un travailleur sur cinq (22 pour cent) a déclaré en avoir un contrôle total. Le score de santé mentale de ce groupe (81,9) dépasse de 46 points le score des travailleurs n’ayant aucun contrôle (35,5) et est supérieur de presque 17 points à la moyenne nationale (65,2).

Enfin, les femmes sont presque deux fois plus susceptibles que les hommes d’affirmer n’avoir aucun contrôle sur leur santé, d’après l’Indice.

LES MÉDICAMENTS EN RENFORT

D’après l’indice, 23 % des travailleurs canadiens ont pris des médicaments sur ordonnance pour un problème de santé mentale.

Parmi ces travailleurs, 46 % ont dû essayer plusieurs médicaments ou posologies pour traiter leur problème, alors 32 % disent avoir attendu plus d’un an avant de trouver un traitement efficace.

Le score de santé mentale des travailleurs qui tentent toujours de trouver un médicament ou une posologie efficace (38,3) est inférieur de 27 points à la moyenne nationale et de 22 points au score des travailleurs qui y sont parvenus au premier essai.

Finalement, les travailleurs de moins de 40 ans sont 40 % plus susceptibles de prendre des médicaments sur ordonnance pour un problème de santé mentale que leurs collègues de plus de 50 ans.

LE MIEUX-ÊTRE AVANT LE SALAIRE

Selon Juggy Sihota, chef du Bureau de la croissance, TELUS Santé, « [a]voir le sentiment de contrôler les aspects clés de sa vie est un facteur déterminant pour la santé mentale et le mieux-être. Voici une occasion pour les employeurs de faciliter cette prise en main. »

Elle ajoute : « Selon des données antérieures de TELUS Santé, un travailleur sur quatre préférerait recevoir un meilleur soutien à son mieux-être plutôt qu’une augmentation de salaire de 10 pour cent. De plus, un tiers mentionne ses avantages sociaux et ses services de santé comme l’une des raisons de rester auprès de son employeur actuel. »

L’INDICE DE SANTÉ MENTALE

L’enquête de TELUS Santé a été menée au moyen d’un sondage en ligne du 8 au 26 juillet 2023, auprès de 3 000 personnes.

Les scores entre 0 et 49 correspondent à une santé mentale à risque, ceux entre 50 et 79 à une santé mentale précaire et ceux entre 80 et 100 à une santé mentale optimale.

Natalie Savaria

Nathalie Savaria

Nathalie Savaria a été rédactrice en chef de magazines dans le domaine de l’immobilier commercial. Elle est journaliste indépendante.