Le moral des chefs d’entreprise au plus bas

Par La rédaction | 14 novembre 2023 | Dernière mise à jour le 13 novembre 2023
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Une femme devant sa table de travail où se trouve son ordinateur. Elle se frotte les yeux, fatiguée
Jirapong Manustrong / iStock

Dans un contexte économique teintée d’incertitude, les propriétaires de petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes font face à une période sombre, où l’optimisme est à son plus bas niveau depuis le début de la pandémie en avril 2020.

Le récent Baromètre des affaires, l’indice de confiance des PME publié par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), a enregistré une chute significative de 1,5 point en octobre 2023, s’établissant à 47,2. Ce résultat représente le troisième plus faible niveau de confiance en presque 15 ans.

L’indice de confiance a chuté dans presque toutes les provinces. Le Québec et l’Ontario présentant les résultats les plus faibles de 46,1 et 46,5 respectivement.

Un autre sondage trimestriel mené par CPA Canada montre lui aussi une baisse de l’optimisme économique chez les chefs d’entreprises, seulement 19 % d’entre eux se sentant confiants pour les 12 prochains mois, contre 28 % au trimestre précédent.

L’inflation persistante et la hausse des taux d’intérêt ont été identifiées comme des facteurs nuisant aux activités des entreprises. Près de la moitié (49 %) des dirigeants sondés s’attendent à ce qu’il en soit ainsi pour encore au moins un an.

AUTRES SOURCES D’INQUIÉTUDE

Le sondage d’octobre de la FCEI montre aussi qu’une part historiquement élevée des propriétaires de PME s’inquiètent toujours des coûts :

  • d’occupation (29 %),
  • d’emprunt (44 %),
  • d’assurance (56 %)
  • et salariaux (66 %).

La décision de la Banque du Canada de ne pas hausser son taux directeur a été accueillie comme une bonne nouvelle pour les nombreux entrepreneurs qui sont aux prises avec des difficultés financières.

Malgré une activité économique soutenue, les profits ne suivent pas pour de nombreuses entreprises en raison de ces diverses pressions financières, déplore Simon Gaudreault, économiste en chef à la FCEI. La main-d’œuvre, ou plutôt son absence, reste aussi un point d’achoppement majeur pour ces entreprises, avec un nombre toujours plus élevé de postes qualifiés vacants.

La fin d’année s’annonce donc tendue pour les PME canadiennes, selon Andreea Bourgeois, directrice de l’économie à la FCEI, compte tenu de l’incertitude économique et de la situation géopolitique internationale. À cela s’ajoute la date limite de remboursement des prêts du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) fixée en janvier 2024 qui approche à grands pas.

Fait à noter, alors que s’amorce la saison des Fêtes, une période normalement propice pour le commerce de détail, les commerçants sont les moins optimistes selon l’indice de confiance.

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La rédaction