L’écart salarial entre les genres s’amoindrit

Par La rédaction | 22 juin 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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une femme et un homme d'affaire courant chacun vers un tas de pièces. Celui de la femme est bien plus petit que celui de l'homme.
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Un récent sondage d’ADP Canada montre que l’écart salarial entre les genres au Canada tend à diminuer et qu’il pourrait lentement se combler, car une rémunération égale constitue un atout pour l’attraction et la rétention du personnel.

UN ÉCART PERSISTANT, MAIS…

En effet, une diminution de 3 points de pourcentage de cet écart salarial est observée dans le sondage d’ADP Canada 2023, comparativement à celui de 2021[1].

Cela dit, les femmes déclarent toujours, en moyenne, gagner 21 % de moins que les hommes.

L’enquête de 2023, qui a recueilli les salaires bruts autodéclarés de 2022 d’employés à temps partiel et à temps plein, a révélé que le salaire moyen des hommes était de 72 743 $ contre 57 725 $ pour les femmes, soit un déficit annuel de plus de 15 000 $ pour ces dernières.

Les hommes canadiens enregistrent des rémunérations plus élevées à tous les niveaux de salaire, 33 % d’entre eux déclarant des gains de plus de 80 000 $ en 2022, contre seulement 18 % des femmes.

UN « EFFET DÉMISSIONNAIRE » POTENTIEL

En outre, interrogés sur l’incidence des écarts salariaux, 47 % des répondants ont mentionné qu’ils pourraient envisager de quitter leur employeur actuel s’ils apprenaient « qu’un ou une collègue de même rang en termes d’ancienneté et de statut, mais d’un genre différent, recevait une rémunération plus élevée ».

Selon le sondage, ce sentiment était plus évident chez les femmes, la moitié d’entre elles ayant déclaré qu’elles quitteraient probablement leur employeur en pareilles circonstances, comparativement à 44 % des hommes.

L’enquête met également en relief les contrastes générationnels de « l’effet démissionnaire de l’inégalité salariale », puisque 63 % des membres de la génération Z et 53 % des millénariaux quitteraient leur poste en cas d’inégalités salariales entre les sexes, contre seulement 37 % des X et 32 % des baby-boomers.

UNE QUESTION D’ATTRACTION ET DE RÉTENTION

Pour Heather Haslam, vice-présidente du marketing d’ADP Canada, « [s]i l’équité salariale et l’égalité d’accès à des emplois mieux rémunérés pour tous les genres doivent être une conversation continue au sein de la main-d’œuvre canadienne, ces données soulignent également le rôle que joue une rémunération égale en ce qui concerne la rétention du personnel. »

Elle ajoute : « Revoir les pratiques de recrutement et encourager une communication ouverte entre collègues et gestionnaires qui assure que tous les genres se sentent inclus et aient les mêmes chances de promotion peut également aider à attirer et à retenir les meilleurs talents. »

UNE CULTURE D’ÉGALITÉ ET DE TRANSPARENCE

En dépit du fait que l’écart salarial persiste entre les genres, 71 % des répondants croient que l’équité salariale constitue une priorité pour leur organisation, soit 72 % chez les femmes et 70 % chez les hommes.

« L’importance de construire une culture d’égalité et de transparence ne peut être sous-estimée. Alors que davantage de travailleurs et travailleuses au pays sont prêt‧e‧s à reconsidérer leur emploi en fonction des écarts salariaux − entre autres inégalités −, mettre l’équité salariale au premier plan et adopter une rémunération égale donnera aux organisations un avantage dans l’embauche des meilleurs talents », conclut Heather Haslam.

Ce sondage d’ADP Canada a été mené par Maru Public Opinion auprès de 1 556 adultes canadiens employés du 6 au 9 mars 2023.

[1] Les inégalités professionnelles femmes-hommes s’invitent à la maison – Enquête d’ADP Canada – Mar 8, 2021

La rédaction