Les PME ne sont pas tirées d’affaire

Par La rédaction | 6 Décembre 2023 | Dernière mise à jour le 5 Décembre 2023
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Un bateau en bois rempli de billets de banque est montré flottant dans l'eau.
Nitesh / AdobeStock

C’est ce qu’indique une nouvelle étude de BDC révélant la vulnérabilité de nombreuses PME quant aux taux d’intérêt élevés.

Alors que la majorité des économistes prévoient que la Banque du Canada maintiendra le taux actuel, l’étude de BDC signale en effet que les PME continueront de faire face aux défis du contexte économique actuel et aux difficultés de rembourser leurs dettes, même au taux actuel.

LES PETITES PME DAVANTAGE ÉPROUVÉES

L’étude de BDC relève d’abord un écart important entre les taux d’intérêt payés par les grandes PME et les petites PME, soit une différence de 6,2 points de pourcentage.

Cet écart s’explique en partie par le type de taux contractés par les entreprises.

De fait, 39 % des petites PME ayant un prêt commercial (autre qu’un prêt hypothécaire) ont un taux variable, contre 13 % chez les grandes PME.

DES INÉGALITÉS DEVANT LES HAUSSES DE TAUX

L’étude montre aussi que les répercussions du contexte économique varient selon la taille de l’entreprise.

Ainsi, 47 % des petites PME (avec moins de 3 millions de dollars de ventes) jugent qu’il est plus difficile de rembourser leurs dettes aujourd’hui qu’il y a 12 mois.

Chez les plus grandes PME (avec plus de 10 millions de dollars de ventes), 32 % d’entre elles sont du même avis.

DES INVESTISSEMENTS SUSPENDUS

Par ailleurs, selon l’étude, la moitié des PME ont vu leur niveau d’endettement s’accentuer au cours des 12 derniers mois en raison de la baisse de l’activité économique et de la hausse des taux.

La moitié de ces PME ont réduit leurs profits et le tiers ont même dû recourir à leur épargne personnelle.

Plus du quart des PME mentionnent avoir annulé ou suspendu des investissements, dans un contexte où elles doivent investir en technologies pour contrer la pénurie de main-d’œuvre.

D’après Pierre Cléroux, vice-président, Recherche, et économiste en chef à BDC, cette situation n’est pas une bonne nouvelle.

« Le Canada accuse déjà un retard de productivité, donc tout report d’investissement par les PME contribue à creuser cet écart. »  

Le sondage de BDC a été mené entre le 7 et le 18 septembre 2023 auprès de 1 505 propriétaires d’entreprises.

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La rédaction