Les propriétaires de PME ne roulent pas sur l’or

Par La rédaction | 4 mai 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les entrepreneurs qui se baladent en voiture de luxe sont l’exception plus que la règle, affirme la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), s’appuyant sur son dernier rapport sur le profil des travailleurs autonomes et propriétaires de PME.

Réalisée à partir de données de Statistique Canada, la publication montre que le tiers des propriétaires de PME au Canada gagnent moins de 33 000 $ par année et que les deux tiers gagnent moins de 73 000 $. Les employeurs dont les revenus annuels sont inférieurs à 40 000 $ sont également quatre fois plus nombreux que ceux qui gagnent 250 000 $ ou plus.

« Ces statistiques viennent contredire certains préjugés à l’effet que les entrepreneurs rouleraient tous sur l’or, fait remarquer Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI. Dans la réalité, les entrepreneurs canadiens se retrouvent très majoritairement dans la classe moyenne. On parle ici de nos garagistes, de nos comptables, de nos coiffeurs et de nos paysagistes, par exemple, qui créent des emplois et assurent le dynamisme de nos communautés. »

Les propriétaires de PME sont également beaucoup plus susceptibles de faire de longues semaines de travail. Toujours selon le rapport, ils sont 40 % à travailler plus de 50 heures par semaine, alors que ce chiffre se situe à 6 % chez les employés du même secteur d’activité.

LE RÉINVESTISSEMENT PASSE AVANT LE SALAIRE

Selon l’organisme, la faible rémunération des dirigeants de PME peut en partie s’expliquer par le fait qu’ils choisissent d’abord de réinvestir les profits de leur entreprise dans les augmentations salariales et la formation de leurs employés, dans l’embauche de personnel ou dans l’achat d’équipements.

« Une réduction du taux d’imposition des petites entreprises les aiderait à faire tout cela, et conséquemment à faire rouler davantage l’économie canadienne », poursuit Martine Hébert.

La porte-parole soutient aussi que le taux d’imposition des petites entreprises ne les dissuade pas de prendre de l’expansion. Selon les données du rapport, il n’y a que très peu de PME qui atteignent la limite de 500 000 $ de revenus nets à partir de laquelle la tranche d’impôt supérieure s’applique au fédéral. Même si 85 % des PME multipliaient leur revenu par deux, elles ne seraient pas pour autant assujetties au taux général d’imposition, assure la FCEI.

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