Près de la moitié des travailleurs songe à changer d’emploi

Par La rédaction | 23 Décembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un homme lance ses documents.
Photo : diego_cervo / istockphoto

La vague de démissions qui a cours depuis le début de la pandémie semble vouloir se poursuivre. Selon un nouveau sondage de Randstad Canada, 43 % des travailleurs canadiens sont susceptibles de chercher un nouvel emploi au cours de l’année à venir.

Ce désir est encore plus marqué chez les jeunes employés. Plus de 60 % des 18 à 34 ans envisagent de démissionner contre 48 % chez les 35 à 54 ans. Dans une proportion équivalente, autant les cols bleus que les cols blancs vont chercher à aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.

Du côté des employeurs, une majorité (61 %) anticipe de nombreux départs alors que 39 % ont bon espoir de pouvoir retenir leurs talents. Leur confiance s’appuie sur la conviction d’offrir un endroit où il fait bon travailler, un sentiment partagé par 48 % des répondants. Pour 18 % des employeurs, ce sont les modèles de travail flexibles et des conditions de travail plus souples qui font la différence.

Ceux qui craignent des départs citent comme raison la meilleure rémunération globale offerte par les autres employeurs (26 %), la concurrence dans le marché du travail (23%), la prévalence du travail à distance (16%), ou le fait que certains profitent du moment pour réorienter leur carrière dans une nouvelle direction (14%).

DES RAISONS POUR DÉMISSIONNER

Pour ce qui est des travailleurs, le salaire (30 %) et un poste à temps plein de travail à domicile (24 %) sont des facteurs de motivation à démissionner.

Bon nombre d’employeurs ne sont pas prêts à offrir cette dernière exigence. En effet, 40 % des répondants qui font actuellement travailler leur personnel à domicile déclarent avoir l’intention de faire revenir tout le personnel au bureau de manière permanente, tandis que 60 % institueront un modèle de travail hybride à l’avenir.

Les employeurs devront repenser leurs stratégies d’attraction des talents et trouver des solutions créatives pour retenir leurs employés, maintenant et à long terme, soutient Patrick Poulin, président de groupe, Randstad Canada.

Parmi les solutions envisagées, le tiers (34 %) des employeurs a l’intention de payer plus que leurs concurrents, tandis que 23% envisagent de revoir l’ensemble de leur modèle d’entreprise. Ils sont 15% à songer à réembaucher des retraités ou à parrainer des immigrants de talent.

« Alors que la pénurie de talents semble s’intensifier, la flexibilité sera un facteur clé pour attirer et retenir les talents, ajoute M. Poulin. Les chercheurs d’emploi ont appris à apprécier la productivité et l’équilibre que leur procure le travail à distance et les employeurs peuvent s’attendre à ce que cela devienne une exigence de base pour les travailleurs à la recherche d’un nouvel employeur. »

La rédaction