Relations de travail : impact positif de la médiation

Par La Presse Canadienne | 14 juillet 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture
Poignée de main entre un conseiller et ses clients.
Photo : stokkete / 123 RF

De 2014 à 2020, les services de médiation-conciliation du ministère du Travail ont permis de réduire de 11,7 % le nombre d’arrêts de travail au Québec.

Ce sont ainsi 1524 interventions en médiation-conciliation qui ont permis d’éviter plusieurs grèves ou lockouts, durant cette période, conclut une compilation faite par le ministère du Travail pour cette période.

L’étude a permis de calculer que chaque dollar dépensé en médiation-conciliation a contribué à épargner en moyenne 28,32 $ de 2014 à 2020.

Les conflits de travail engendrent en effet des coûts directs, en pertes de salaire pour les travailleurs touchés et en pertes de profits pour les employeurs, ainsi que des coûts indirects, chez les fournisseurs des entreprises touchées, par exemple.

« L’intervention en médiation-conciliation joue un rôle important non seulement dans la réduction du nombre d’arrêts de travail et de leur durée, mais aussi dans la gestion de nouvelles causes de conflits », souligne le rapport intitulé Mesure des effets des arrêts de travail et des activités de médiation-conciliation sur l’économie du Québec.

LE COÛT DES ARRÊTS DE TRAVAIL

On y souligne aussi que le nombre d’arrêts de travail a beaucoup diminué au Québec au cours des 40 dernières années, mais « leurs coûts restent toujours élevés pour le Québec ».

Durant la période étudiée, les arrêts de travail ont engendré une perte de 2,9 millions de jours-personnes, soit le nombre de jours d’un arrêt de travail multiplié par le nombre d’employés touchés par cet arrêt de travail.

L’étude souligne que près de 561 802 travailleurs ont été touchés directement et indirectement par ces arrêts de travail.

Et les arrêts de travail durant cette période ont coûté 901,4 millions de dollars (M$) au Québec, soit environ 607,5 M$ en coûts directs et 293.9 M$ en coûts indirects.

Les coûts les plus élevés proviennent des arrêts de travail dans le secteur tertiaire, qui représentent 64,1 % des coûts totaux.

La Presse Canadienne