Trois conditions gagnantes pour la croissance des PME

Par La rédaction | 24 septembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Quels sont les environnements les plus propices au développement des PME? Comment favoriser leur expansion? Une série de publications du Centre sur la productivité et la prospérité (CPP) de HEC Montréal entend répondre à ces questions et à bien d’autres.

« Les entreprises à forte croissance créent plus de 75 % des nouveaux emplois dans les pays industrialisés et enregistrent un taux de croissance supérieur à 20 % pendant au moins trois années consécutives. Pas étonnant que depuis la crise financière de 2008, ces entreprises suscitent tant l’intérêt des pouvoirs publics, qui cherchent à dynamiser leur économie », explique Louis Jacques Filion, coordonnateur du projet et professeur titulaire de la Chaire d’entrepreneuriat Rogers–J.-A.-Bombardier à HEC Montréal.

Dans un contexte où les PME en croissance ont créé près d’un million d’emplois entre 1985 et 1999, soit près d’un emploi sur deux, identifier les caractéristiques de ces entreprises et déterminer les conditions de leur réussite s’imposaient.

1. Des chefs d’entreprise déterminés

Les dirigeants des PME en croissance possèdent une formation supérieure, font preuve de dynamisme et ont le flair pour déléguer et bien s’entourer, tant professionnellement que socialement. Il n’est d’ailleurs pas rare que ces entreprises soient le fruit de la création ou de la reprise de partenaires.

« Il faut toutefois savoir que 90 % des entrepreneurs ne sont pas motivés par la croissance de leur entreprise. La grande majorité vise surtout l’indépendance et la pérennité », note Louis Jacques Filion.

2. Miser sur le développement

Opérant dans un marché de niche, les entreprises à forte croissance misent sur la création de valeur pour leurs clients, notamment en investissant davantage en recherche et développement (internes ou externes) et en utilisant les plus récents outils technologiques. Basées sur un modèle d’affaires tourné vers l’exportation, ces PME pratiquent une stratégie de différenciation de produit, nécessaire et vitale à leurs relations commerciales.

3. Une gestion stratégique

L’organisation décentralisée et participative privilégiant la délégation de tâches semble être au cœur des pratiques et serait propice à la croissance. Reposant sur la complémentarité des connaissances et le partage des tâches, ces PME recherchent ainsi des employés motivés, instruits et polyvalents, et accordent une importance majeure à la formation continue.

Ces entreprises doivent également compter sur un solide réseau de ressources locales dynamiques afin de pouvoir gérer leur croissance adéquatement : hausse du nombre de clients ou du carnet de commande, recrutement, flux financiers, productivité, etc.

Recommandations

L’étude y va également de quelques conseils :

  • l’adoption de mesures d’incitation fiscale pour encourager les PME à investir dans la formation de leur personnel;
  • la création de programmes visant à soutenir l’accès aux services-conseils, aux technologies spécialisées, à l’information et à l’expertise;
  • la promotion d’activités d’investissement visant à favoriser leur productivité;
  • de l’aide pour faciliter l’accès au marché international.

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