Une PME sur trois craint pour son avenir

Par La rédaction | 13 mai 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Konstantin Sutyagin / 123RF

La troisième vague de COVID-19 fait particulièrement mal aux PME. Elle alimente les craintes des dirigeants face à l’avenir de leur entreprise.

Près de la moitié des propriétaires d’entreprise (47 %) se disent pessimistes quant à un possible retour à la normale avant 2022, d’après un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Près du tiers d’entre eux craignent donc pour leur avenir et la moitié s’inquiètent pour l’avenir économique de leur communauté.

La moitié des chefs d’entreprise se disent aussi minés par la pandémie, aussi bien physiquement que mentalement. « C’est compréhensible, parce que depuis le début de la crise, c’est comme si on leur avait demandé de courir un marathon sans préparation et qu’à chaque fois qu’ils aperçoivent la ligne d’arrivée, on leur ajoute 42 kilomètres de plus », soutient François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

En tête de leurs préoccupations, les propriétaires de PME ciblent l’incertitude liée à la troisième vague de COVID-19 (67 %), l’impact sur l’économie provinciale canadienne et/ou mondiale (56 %), les effets sur leur santé physique et celle de leurs employés (51 %) ainsi que l’énorme stress avec lequel ils doivent composer (45 %).

AMÉLIORER LES PROGRAMMES D’AIDE

Malgré tout, les propriétaires de PME veulent contribuer à la lutte contre la COVID-19. La grande majorité d’entre eux (75 %) estiment que les gouvernements devraient encourager l’utilisation des tests de dépistage rapide. Plus de la moitié des PME sont prêtes à les utiliser si cela peut leur éviter de fermer leurs portes.

La FCEI a d’ailleurs acheminé une lettre à Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux, pour demander des ajustements afin que l’accès à ces tests puisse être facilité dans les petites entreprises.

La FCEI a de plus réitéré ses demandes quant à l’amélioration des programmes d’aide aux entreprises. Elle souhaite que le gouvernement du Québec prolonge à 10 ou 15 ans (plutôt que 3) la période de remboursement des prêts accordés dans le cadre du Programme d’aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME) et du Programme d’action concertée temporaire pour les entreprises (PACTE). Elle demande aussi de fournir une aide directe sous forme de subvention et d’élargir l’aide à toutes les PME qui subissent les impacts économiques de la COVID-19.

« C’est un cri du cœur qu’on entend de nos entrepreneurs québécois. Le gouvernement fédéral a adapté plusieurs programmes en fonction de la situation, le gouvernement du Québec devrait améliorer son aide pour mieux répondre aux besoins des PME durement touchées par la 3e vague », conclut François Vincent.

La rédaction