Reprise des transactions d’entreprises prévue en 2024

Par La rédaction | 19 janvier 2024 | Dernière mise à jour le 18 janvier 2024
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Section basse de l’homme montant les escaliers avec le numéro du nouvel an 2023, 2024, 2025 et 2026.
baona / iStock

Après une année difficile, le marché canadien des transactions d’entreprises connaîtra un regain d’activité en 2024, porté par le désir des fonds de capital-investissement de déployer des capitaux, la recherche de nouveaux partenaires par les entreprises familiales et l’atténuation des pressions économiques, signale KPMG Canada.

« Le marché transactionnel devrait reprendre le dessus cette année, parce que les taux d’intérêt commencent à baisser et que la confiance en l’économie commence à réapparaître sur le marché », affirme Neil Blair, président de Financement corporatif KPMG.

Les fonds de capital-investissement joueront un rôle central dans la reprise des transactions en 2024, en raison de la réduction des sorties de fonds des entreprises de portefeuille et d’un rythme de déploiement de capitaux plus modéré en 2023. Ils font également face à une pression croissante pour restituer le capital aux investisseurs par le biais de la vente de sociétés de portefeuille.

Les fonds de capital-investissement et les entreprises seront particulièrement intéressés par les occasions offertes par le changement générationnel des propriétaires d’entreprise prenant leur retraite, créant ainsi de nouvelles perspectives pour les acheteurs dans le marché intermédiaire.

« Les fonds de capital-investissement sont souvent une option attrayante pour les propriétaires d’entreprise parce qu’ils peuvent vendre la plus grande partie de l’entreprise, tout en conservant une certaine participation et une certaine influence, ce qui facilite la transition et offre des possibilités aux équipes de gestion », explique Neil Blair.

Près des deux tiers (64 %) des PME canadiennes envisagent une fusion, une coentreprise, un partenariat ou une acquisition au cours des trois prochaines années, et près de sept entreprises sur dix (69 %) ont l’intention de vendre à une autre entreprise ou à un tiers dans les trois à cinq prochaines années, selon un récent sondage de KPMG.

Neil Blair souligne que ces transactions généreront un transfert de richesse sans précédent au Canada, offrant une immense opportunité d’investissement pour les sociétés et les fonds privés.

La confiance des acheteurs et des vendeurs pourrait être stimulée par la baisse des taux d’intérêt par les banques centrales au premier semestre de 2024. Les propriétaires d’entreprise envisageant une vente cette année devraient donc commencer à planifier la transaction sans tarder pour être prêts à exécuter leur plan lorsque l’économie s’améliorera et que le coût du capital diminuera, précise KPMG.

Après une année de rareté relative dans l’univers des transactions, les fonds de capital-investissement adopteront une approche plus sélective en 2024. Ils rechercheront des cibles de haute qualité favorables à la croissance, estime John Cho, leader national des services-conseils transactionnels chez KPMG Canada. Il anticipe une forte demande pour ces types d’actifs cette année, avec des primes d’évaluation à la clé.

KPMG a dominé le marché intermédiaire l’année dernière en traitant le plus grand volume de transactions au Canada (45 au total), devant BMO et RBC, qui ont fourni des services-conseils financiers dans 44 transactions, selon le classement de Refinitiv. CIBC et Banque Nationale ont également joué un rôle actif de conseil dans respectivement 39 et 38 transactions. Ce classement englobe les fusions, acquisitions, rachats, scissions, offres publiques de rachat, achats de participations minoritaires et restructurations de dette.

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La rédaction