Les clients plus optimistes que les conseillers

Par La rédaction | 22 février 2024 | Dernière mise à jour le 21 février 2024
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Un couple d'âge mûr s'amuse en faisant du covoiturage, les bras tendus dans la nature.
skynesher / iStock

Les clients sont bien plus optimistes que leur conseiller vis-à-vis de leur retraite, si l’on en croit les résultats de la 21e enquête annuelle sur la retraite d’Allspring Global Investments, une société de gestion d’actifs américaine.

En effet, le sondage, qui incluait pour la première fois des conseillers en services financiers, a révélé que les perceptions de ces derniers par rapport à la préparation à la retraite de leurs clients étaient beaucoup moins optimistes que celles des personnes à la retraite ou sur le point de l’être.

UN DÉCALAGE MARQUÉ

Alors que 64 % des proches retraités et des retraités interrogés − ayant au moins 200 000 $ d’actifs à investir, un critère retenu par Allspring – ont déclaré qu’ils étaient bien préparés pour leur retraite, les conseillers ont estimé pour leur part que seulement 40 % de leurs clients l’étaient.

La disparité est encore plus marquée entre conseillers et épargnants lorsqu’il s’agit de sujets liés proprement à la préparation à la retraite, comme l’assurance maladie et la planification financière générale.

Par exemple, lorsqu’on leur demande s’ils en savent suffisamment sur la sécurité sociale pour se préparer à la retraite, 44 % des presque retraités et plus de 50 % des retraités ont répondu par l’affirmative. Seulement 11 % des conseillers étaient du même avis.

En outre, un tiers des personnes proches de la retraite et près de la moitié des retraités ont dit en savoir assez sur la planification de l’assurance maladie. Seulement 8 % des conseillers partageaient ce point de vue.

Finalement, 65 % des retraités et 54 % des proches retraités ont affirmé avoir confiance en leurs connaissances en matière de finances personnelles, contre 14 % des conseillers.

« Ce rapport indique que les épargnants abordent leur retraite en étant moins bien préparés qu’ils ne le pensent », a déclaré Ron Cohen, responsable de la distribution des investissements à cotisations déterminées chez Allspring, dans un communiqué.

« Or, a-t-il ajouté, seulement environ la moitié des proches retraités ont fait appel à un conseiller en services financiers rémunéré pour les aider à planifier leur parcours de retraite. »

UN CHOIX TRÈS PERSONNEL

L’enquête annuelle d’Allspring a également mis en lumière plusieurs autres tendances intéressantes.

Ainsi, le moment de la retraite est un « choix hautement personnalisé » qui dépend de facteurs tels que les ressources financières (47 %), la santé (25 %) et la satisfaction au travail (14 %). 

Si l’âge moyen de la retraite parmi les répondants était de 62 ans, le sondage montre des opinions et des attentes divergentes quant au bon moment pour cesser de travailler. Ainsi,

  • 37 % des répondants retraités ont déclaré avoir pris leur retraite plus tôt que prévu, tandis que 6 % ont affirmé avoir pris leur retraite plus tard que prévu.
  • 39 % ont dit qu’ils avaient pris leur retraite trop tard et qu’ils aimeraient avoir plus de temps pour profiter de leur retraite.

Par ailleurs, lorsqu’il s’agit d’atteindre et de maintenir une sécurité financière, conseillers et épargnants sont surtout préoccupés par trois aspects : l’inflation, le rendement des placements et la planification de la retraite.

  • L’une des mesures notables prises par les répondants pour assurer leur sécurité financière consiste à transférer de l’argent vers des placements à revenu fixe. Ainsi, les trois quarts des proches retraités et des retraités ont transféré de l’argent vers ces types de placements l’an dernier, indique le sondage.
  • 52 % des personnes qui approchent de la retraite préfèrent un menu d’options de fonds plutôt qu’un compte géré par des professionnels ou un fonds à date cible.

Enfin, un nombre important de répondants ont décidé de ne pas prendre leur retraite, c’est-à-dire qu’ils sont retournés sur le marché du travail après leur retraite, signale le sondage.

Comparativement aux autres proches retraités, ce groupe avait un revenu du ménage et une épargne totale plus faibles, de même qu’un revenu de retraite attendu plus faible. Voici quelques statistiques :

  • Un proche retraité sur huit n’est pas à la retraite.
  • 83 % des retraités sont retournés au travail par choix, et non par nécessité.
  • Deux retraités sur cinq y sont retournés au cours de la dernière année.
  • 57 % d’entre eux occupent un emploi à temps partiel.

Sur une note positive, l’enquête révèle que 69 % des retraités ont déclaré que leur retraite était meilleure que prévu.

Le sondage a été mené par Escalent, pour le compte d’Allspring Global Investments, entre le 5 et le 28 septembre 2023 auprès de 1 515 adultes résidant aux États-Unis. L’objectif consistait à analyser les attitudes et les comportements à l’égard de la planification des finances, de l’épargne et de l’investissement en vue de la retraite. L’échantillon était composé de 752 proches retraités (âge moyen de 61 ans), de 763 retraités (âge moyen de 70 ans) et de 320 conseillers en services financiers (dont l’actif sous gestion s’élevait à au moins 5 millions de dollars).

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La rédaction