Les jeunes plus intéressés par la retraite anticipée

Par La rédaction | 26 avril 2024 | Dernière mise à jour le 25 avril 2024
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Jeunes professionnels souriants.
Photo : racorn / 123RF

Dire bye bye au patron le plus tôt possible pour se consacrer à ses passions est un rêve exprimé par un grand nombre de travailleurs. La retraite anticipée représente ainsi un objectif de vie spécifique pour 65 % des adultes en âge de travailler, selon le rapport 2024 de la plateforme de ressources humaines Nudge sur le bien-être financier dans le monde.

L’étude révèle entre autres que les employés de la génération Z aspirent le plus à se retirer tôt de la vie professionnelle. Et près de 70 % d’entre eux travaillent activement à la réalisation de cet objectif. Il s’agit de la proportion la plus élevée de toutes les générations, sur 11 577 adultes en âge de travailler sondés dans 17 pays du monde pour les fins de l’étude. En comparaison, la proportion de travailleurs qui visent à prendre une retraite anticipée est de 51 % chez les plus de 55 ans.

L’approche des salariés à l’égard de la retraite anticipée varie considérablement selon la région du monde. En Amérique du Nord, 72 % des travailleurs citent la retraite anticipée comme un objectif de vie spécifique, contre seulement 40 % des salariés en France. C’est au Japon que l’on trouve le moins d’employés intéressés par la retraite hâtive. Seulement un quart des travailleurs japonais interrogés planifient de prendre une retraite anticipée.

UN OBJECTIF DE VIE

« La façon dont les gens envisagent la retraite, et en particulier la retraite anticipée, est extrêmement différente d’un pays à l’autre. Nous constatons qu’il n’existe pas d’approche unique en matière de planification financière et de bien-être », déclare Tim Perkins, cofondateur et directeur général de Nudge.

Le fait que 70 % des membres de la génération Z citent la retraite anticipée comme un objectif de vie auquel ils travaillent activement et que la même proportion ait mis en place un plan financier pour atteindre leurs objectifs, contre seulement 60 % des 45-54 ans, est de bon augure pour la santé financière de la population à l’avenir, estime le dirigeant.

Ces résultats indiquent aussi que les priorités concernant l’équilibre à long terme entre vie professionnelle et vie privée sont en train de changer, ce qui constitue une tendance positive pour l’avenir financier des individus, selon Tim Perkins.

PLAN FINANCIER INFORMEL

À l’échelle mondiale, 69 % des personnes interrogées dans le cadre du sondage déclarent avoir mis en place un plan financier général pour atteindre leurs objectifs de retraite. Pour 42 % d’entre eux, il s’agit d’un plan « informel » qui s’étend sur trois ans ou moins.

Le sondage montre par ailleurs que, malgré le désir de prendre une retraite anticipée, seuls 30 % de l’ensemble des personnes interrogées considèrent l’épargne-retraite comme importante. Ce chiffre tombe à 18 % chez les 16-24 ans. Selon le rapport, ces réponses révèlent un décalage entre la « notion idéaliste » de retraite anticipée et la réalité de la priorité accordée à l’épargne en vue de la retraite.

MOINS ANXIEUX, PLUS OPTIMISTES

Parmi les autres résultats, les personnes interrogées se sentent moins anxieuses (- 4 %) et plus optimistes (+11 %) quant à leur avenir financier par rapport à l’an dernier. Cependant, 9 salariés sur 10 se disent confrontés à au moins un obstacle financier qui les empêche de réaliser leurs aspirations. Les principaux obstacles cités sont le manque de confiance et les dépenses imprévues, le revenu insuffisant, les dettes et la responsabilité financière de la famille.

Par ailleurs, la menace la plus fréquente qui pèse sur le sentiment de sécurité est la présence de dettes et le stress qu’elles engendrent, et ce partout dans le monde. Une vaste majorité (72%) des personnes sondées déclarent que leur principal objectif financier est de gérer leurs dettes et plus de la moitié (53 %) souhaitent réduire l’endettement de leurs proches.

Le rapport révèle que si 99 % des personnes ont des objectifs de vie, la moitié d’entre elles sont assez confiantes dans leur capacité à les atteindre. Par ailleurs, les hommes sont légèrement (4 %) plus confiants que les femmes et, avec l’âge, la confiance diminue : 29 % des 16-25 ans contre 23 % des plus de 55 ans se disent très confiants dans la réalisation de leurs aspirations.

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La rédaction