Régime de pensions : bras de fer entre le fédéral et l’Alberta

Par La Presse Canadienne | 19 octobre 2023 | Dernière mise à jour le 18 octobre 2023
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Le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau.
Photo : Mykhaylo Palinchak / 123RF

Le premier ministre Justin Trudeau prévient que son gouvernement « ne restera pas les bras croisés » face à ceux qui menaceraient la stabilité du Régime de pensions du Canada.

Le gouvernement conservateur de Danielle Smith, en Alberta, a ouvert un débat dans sa province sur l’abandon du régime canadien et sur la création d’un régime de retraite albertain, comme l’avait fait le Québec au milieu des années 1960, en créant la Régie des rentes.

Danielle Smith soutient que les Albertains paient plus que ce qu’ils reçoivent du régime fédéral. Un rapport commandé par la province estime que l’Alberta aurait droit à plus de la moitié des actifs du fonds de retraite, qui atteignent aujourd’hui 575 milliards de dollars (G$).

Dans une lettre à Danielle Smith, Justin Trudeau se dit « profondément préoccupé » par cette initiative albertaine. Il soutient que le retrait de l’Alberta « affaiblirait les pensions de millions de personnes âgées et de travailleurs en Alberta et dans tout le pays ».

Le premier ministre estime que le préjudice serait « indéniable ». Il croit que le retrait des Albertains du régime « exposerait des millions de Canadiens à une plus grande volatilité et les priverait de la certitude et de la stabilité dont ont bénéficié des générations entières ».

Mardi, le conseil d’administration du Régime de pensions du Canada a affirmé que les messages et le sondage mené par l’Alberta sur le retrait du RPC étaient biaisés, injustes et manipulateurs.

Justin Trudeau reproche également à Danielle Smith d’avoir lancé cette idée dans une « période marquée par des défis sans précédent » dans le monde, « y compris des troubles géopolitiques et les changements climatiques ».

Le premier ministre écrit que les dirigeants politiques ont le devoir « de protéger les Canadiens de ces vents contraires et non d’accroître encore davantage l’incertitude et l’instabilité ».

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