De nombreuses propositions d’actionnaires pour 2024

Par James Langton | 13 mars 2024 | Dernière mise à jour le 12 mars 2024
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Trois personnes autour d'une table, clairement en train de discuter d'un problème.
LaylaBird / iStock

Les entreprises canadiennes seront confrontées à un grand nombre de propositions d’actionnaires au cours de la prochaine saison des procurations, selon ISS Governance.

ISS a observé que la saison des procurations 2024 se déroulera dans un contexte d’incertitude économique mondiale, de conflits géopolitiques persistants, d’élections généralisées et d’un environnement de politique monétaire délicat.

« Les entreprises et les investisseurs devront continuer à faire face à ces incertitudes économiques et à leur impact sur les questions clés de gouvernance et d’intendance, telles que la gestion des risques d’entreprise, les risques liés au changement climatique, la rémunération des dirigeants, la gestion du capital humain et les fusions-acquisitions, ainsi que la surveillance et la responsabilité du conseil d’administration, jusqu’en 2024 et au-delà », constate ISS dans un rapport. Au Canada, diverses propositions d’actionnaires seront soumises par le groupe de défense québécois MÉDAC, y compris de nouvelles propositions concernant les réunions annuelles en personne, le lien entre la rémunération incitative et les objectifs ESG, et une divulgation plus détaillée des ratios de rémunération et des paradis fiscaux, rapporte ISS.

« Les propositions répétées des actionnaires incluront celles liées au « say-on-climate », aux auditeurs et à l’économie circulaire », indique ISS, ajoutant que des propositions ont également été soumises par The Accountability Board, le BC General Employees’ Union et la Shareholder Association for Research & Education, entre autres.

En outre, le rapport indique que les entreprises ayant obtenu un faible soutien des actionnaires pour les résolutions « say-on-pay » en 2023 devraient « inclure des réponses solides dans leurs circulaires de sollicitation de procurations de 2024 ».

Quatre votes « say-on-pay » ont échoué en 2023 et 23 entreprises ont reçu moins de 80 % de soutien de la part des actionnaires, contre 20 entreprises en 2022, selon ISS. « La rémunération médiane des PDG des sociétés de l’indice composé S&P/TSX a légèrement diminué d’une année sur l’autre en 2023, principalement en raison d’une réduction de la prime annuelle médiane et des attributions d’options, compensée par une augmentation du salaire de base médian », selon le rapport.

En 2023, il y a également eu une augmentation des courses aux procurations impliquant des sociétés canadiennes, note le rapport, avec sept qui ont fait l’objet d’un vote des actionnaires l’année dernière, contre quatre en 2022.

« Les entreprises ciblées avaient une capitalisation boursière médiane de 48 millions de dollars (M$), ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 4,3 M$ de l’année précédente », souligne le rapport.

Bien que les petites entreprises du secteur des ressources naturelles restent les cibles de l’activisme, les secteurs de la technologie et des soins de santé ont également fait l’objet de contestations, selon ISS.

Les activistes américains ont également été très actifs en 2023, selon le rapport, et l’activité devrait rester importante en 2024.

Les propositions d’actionnaires aux États-Unis incluront probablement des mesures obligeant les entreprises à demander l’approbation des actionnaires pour les accords de départ, ainsi que des propositions sur une variété de sujets environnementaux et sociaux.

« Le volume des propositions en 2024 devrait être largement équivalent au pic enregistré en 2023, estime ISS. Aux États-Unis, le changement climatique, la diversité, l’équité et l’inclusion, ainsi que les dépenses politiques semblent jusqu’à présent être les sujets dominants des dépôts de propositions d’actionnaires E&S pour 2024. »

Le secteur technologique en particulier devrait voir des propositions liées aux préoccupations concernant son rôle dans la société.

« Le développement rapide de la technologie, la montée de la désinformation et l’omniprésence des médias sociaux continuent de susciter des inquiétudes chez certains actionnaires partisans de l’équité, de la censure et de ce qui peut être cru », rapporte ISS.

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James Langton

James Langton est journaliste pour Advisor.ca et Investment Executive. Depuis 1994, il fait des reportages sur la réglementation, le droit des valeurs mobilières, l’actualité de l’industrie et plus encore.