L’endettement, un sujet tabou

Par La rédaction | 15 novembre 2023 | Dernière mise à jour le 14 novembre 2023
3 minutes de lecture
Femme stressée à la maison, vérifiant des factures d'électricité et de ménage onéreuses, concept de finance domestique
StockPhotoPro / AdobeStock

Selon un nouveau sondage BDO Solutions à l’endettement, 56 % des Canadiens éprouvent des difficultés à discuter de leurs problèmes financiers avec leur famille et leurs amis.

LA PEUR DU JUGEMENT ET LA HONTE

Les gens évitent de parler de leurs dettes à cause de la peur du jugement ou de la gêne (38 %), des inquiétudes liées à la confidentialité (35 %), de la peur que les gens pensent qu’on leur demande de l’argent (31 %), et de la peur d’imposer un fardeau aux autres (29 %), révèle l’enquête menée en ligne par Léger auprès de 1 565 Canadiens du 15 au 17 septembre 2023.

D’UNE GÉNÉRATION À L’AUTRE

D’après le sondage, la peur du jugement est la plus marquée chez les répondants de 35 à 54 ans (44 %).

Globalement, les Canadiens de 18 à 34 ans semblent avoir le plus de mal à gérer leurs dettes, étant d’ailleurs les plus préoccupés par leur endettement actuel (64 %) comparativement à 40 % des 55 ans et plus.

Chez 32 % des répondants plus jeunes, la difficulté de communiquer leurs problèmes financiers, par exemple l’endettement, témoigne de lacunes de connaissances et d’une faible littératie financière en ce qui a trait aux concepts de gestion de dettes, signale l’enquête.

Chez les répondants de 55 ans et plus, seulement 22 % seraient à l’aise de discuter de leurs dettes avec leurs enfants.

DES FREINS À LA COMMUNICATION

Parmi les personnes sondées qui ont le plus de mal à discuter de questions financières, 86 % affirment qu’il est difficile d’admettre qu’ils n’ont pas les moyens de payer leur épicerie.

De plus, 85 % auraient de la difficulté à parler de leurs problèmes de dettes avec leur famille ou leurs amis et à demander de l’aide.

Enfin, 84 % auraient du mal à avouer à leur famille ou à un ami qu’ils n’ont pas les moyens de payer leur loyer ou leur hypothèque et qu’ils sont dépassés par leurs dettes de cartes de crédit.

LES FEMMES PLUS TOUCHÉES

Pour les répondants ayant des inquiétudes au sujet de leurs dettes (54 %), 58 % préfèrent ne pas en parler ou ne savent pas comment régler leur situation.

Or, selon le sondage, ce comportement est plus répandu chez les femmes (89 %) que chez les hommes (81 %).  

Celles-ci sont aussi plus enclines à craindre le jugement et à ressentir de la honte (40 % contre 36 % des hommes).

UN BESOIN DE TRANSPARENCE ET D’OUVERTURE… MALGRÉ TOUT

Cela dit, dans le contexte économique actuel, où l’inflation sévit, les répondants ressentent tout de même un besoin de transparence et d’ouverture à l’égard de leur famille et de leurs amis à propos de leurs finances.

Ainsi, en dépit des tabous autour de l’endettement, 89 % des répondants déclarent qu’ils admettraient à leurs proches qu’ils ne pourraient pas se permettre de participer à un événement prévu s’ils n’en avaient pas les moyens, indique le sondage.

Abonnez-vous à nos infolettres

La rédaction