Crédit : les nouveaux immigrants sont de bons payeurs

Par La rédaction | 30 avril 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Travelers from various countries at Deir Mar Musa, a monastery located about 90 kilometers north of Damascus, stand in a circle with their passports in hand. Countries represented on the passports are South Korea, Australia, Japan, Jordan, USA, Greece, and Canada.

Les nouveaux arrivants présentent de faibles taux de défaillance en matière de crédit, « ce qui pourrait être un sage investissement pour les institutions financières », constate une étude publiée hier par Equifax Canada.

Réalisée à partir d’un échantillon d’environ 114 000 personnes arrivées au pays en 2010 et 2011, cette enquête a passé au crible leur comportement d’achat sur une période de 36 mois.

Sa conclusion? Non seulement l’octroi de crédit aux immigrants de fraîche date ne constitue pas une démarche risquée pour les banques, mais leurs taux de défaillance sont même inférieurs de 20 % à ceux de la moyenne nationale dans la population générale.

Offre de produits limitée

Pourtant, cela n’empêche pas certaines idées reçues d’avoir la vie dure, relève Equifax, qui note que « les institutions financières approchent souvent les nouveaux Canadiens avec précaution » et qu’elles leur offrent « une sélection de produits limitée à cause d’un manque de données sur leurs antécédents de crédit et score du risque ».

Toujours selon Equifax, ces options limitées « poussent les clients à chercher du crédit auprès d’une autre institution, parce que les options initiales mises à leur disposition pourraient ne pas satisfaire leurs besoins changeants dans le temps ».

Résultat, « beaucoup de nouveaux Canadiens finissent par fermer leurs premières cartes de crédit [au pays] ou les laissent devenir inactives », et les institutions financières perdent ces clients au profit de la concurrence, « souvent au cours des deux premières années ».

« Utiliser des moyens plus dynamiques »

Au total, l’enquête montre qu’environ la moitié (46 %) des nouveaux immigrants possédant une carte de crédit fermée ou inactive ont toujours besoin de ce produit, tandis que 71 % d’entre eux trouvent un nouvel établissement qui leur propose une limite plus élevée.

« Les institutions financières devraient continuer d’utiliser des moyens plus dynamiques pour évaluer le risque de ces nouveaux Canadiens et pour adapter des produits de manière à permettre aux immigrants et à ceux qui ont des historiques de crédit limités d’adopter des produits qui satisfont leurs besoins changeants », conclut Equifax.

Les résidents non permanents, une « force économique majeure »

Aujourd’hui, quelque 770 000 résidents non permanents (RNP), dont 95 % ont moins de 45 ans, vivent au Canada et exercent « une forte influence sur le paysage démographique et économique » du pays, selon un rapport de Marchés mondiaux CIBC publié hier.

Ce document souligne que leur nombre a augmenté de plus de 450 000 depuis 10 ans pour atteindre son niveau record actuel. Leur apport est toutefois loin d’être uniforme d’un océan à l’autre, l’effet le plus significatif se faisant sentir en Ontario et en Colombie-Britannique.

Incidence sur le marché de l’habitation

Sans la croissance démographique des RNP, l’Ontario aurait connu un recul de 120 000 personnes parmi les 25-44 ans, note l’étude, qui précise que « cette incidence est également importante en Colombie-Britannique, où [ils] représentent toute la croissance de ce groupe d’âge. »

Ils « contribuent à refaçonner le marché de l’habitation au pays », conclut la CIBC, et « ce n’est pas un hasard » si ces deux provinces sont aussi celles où le marché « connaît une activité vigoureuse etdurable».


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