Desjardins : de meilleurs taux hors Québec

Par La rédaction | 31 mai 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Desjardins offre temporairement des taux beaucoup plus avantageux au Canada anglais qu’au Québec.

Jusqu’au 1er juin, les nouveaux clients canadiens souscrivant un compte à taux d’intérêts élevés via la banque virtuelle Zag Bank bénéficient d’un taux de 2,5 %. Comme Zag Bank n’est pas active au Québec, les Québécois n’y ont pas accès.

Le compte similaire offert aux clients québécois de Desjardins rapporte 0,75 % en intérêts. Une promotion semblable a déjà eu lieu au Québec de novembre 2013 à mars 2014, mais le taux était fixé à 1,75 %.

La disparité a fait l’objet d’un reportage de TVA Nouvelles. Mais elle n’est rien d’autre qu’une stratégie de développement des affaires tout à fait traditionnelle, selon Valérie Lamarre, conseillère principale, relations publiques chez Desjardins.

En entrevue avec Conseiller, elle explique que cette offre temporaire vise simplement à attirer de nouveaux clients vers la Zag Bank et à concurrencer Tangerine. Cette dernière offre, de janvier à juin 2016, un taux de 2,40 % à l’ouverture du compte.

« On voit souvent les compagnies de télécommunications, par exemple, offrir des tarifs plus bas pendant une certaine période pour augmenter leur nombre d’abonnements dans un quartier ou une région, rappelle Valérie Lamarre. C’est une stratégie commerciale très courante. »

DÉVELOPPER SES PARTS DE MARCHÉ

La Zag Bank est la nouvelle incarnation de la West Bank, fondée en 2003 et acquise par Desjardins en 2010 dans le cadre de l’achat de Western Financial Group. Après avoir débuté ses activités en Alberta et en Colombie-Britannique, elle les a étendues dans toutes les provinces où Desjardins est moins bien implantée. Cela exclut le Québec, où Desjardins détient 43 % du marché de l’épargne. Depuis, le Mouvement cherche à augmenter les parts de marché détenues par Zag.

« La promotion qui se termine mercredi visait simplement à donner un coup d’accélérateur à cette croissance », résume Mme Lamarre.

Selon elle, il n’est pas exclu que les Québécois aient droit à des offres similaires dans les prochaines années, en fonction des objectifs de développement des affaires du Mouvement.

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