Immobilier de luxe : année faste pour Montréal

Par La rédaction | 2 février 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’année 2015 a enregistré un nombre record de ventes de maisons unifamiliales à plus de 1 M$ sur l’île de Montréal, rapporte Radio-Canada.

Selon les chiffres de la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), 500 d’entre elles ont trouvé preneur dans la métropole, soit un bond de 18 % par rapport à 2014.

Les ventes de condominiums de luxe de 500 000 $ et plus se portent bien aussi, puisque 689 transactions y ont été réalisées l’an dernier. À noter que le secteur des propriétés haut de gamme ne représente que 2,2 % du marché provincial.

EN MODE RATTRAPAGE

« Le marché du luxe à Montréal se porte bien. Je pense que c’est dû au rattrapage par rapport au marché de Toronto et de Vancouver », explique à Radio-Canada Marie-Yvonne Paint, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Héritage.

Les profils des acheteurs sont variés, même s’il s’agit souvent de gens d’affaires du Québec, selon des spécialistes de l’immobilier.

« Ce sont des acheteurs expérimentés qui dominent le marché, explique Paul Cardinal, directeur du service d’analyse à la FCIQ. Les taux d’intérêt sont bas, les gens ont réalisé des plus-values s’ils ont acheté leurs propriétés il y a quelques années. C’est un très bon moment pour ceux qui veulent passer à une catégorie de niveau supérieur. »

CLIENTÈLE INTERNATIONALE MARGINALE

« Ce n’est pas spéculatif, ajoute Patrice Groleau, propriétaire d’agence et courtier immobilier agréé. Les gens ont vraiment un intérêt de venir y résider, ultérieurement, dans un projet de retraite ou d’envoyer un jeune étudier. »

La clientèle internationale serait marginale, mais la baisse du dollar canadien rend néanmoins le marché montréalais de plus en plus attractif, estime Radio-Canada, qui observe que Patrice Groleau s’est récemment affilié au géant immobilier du luxe européen Engel & Volkers.

Les affaires vont bien, assure le courtier : « On devait à l’origine ouvrir un premier bureau. Là, on va en avoir ouvert déjà trois en moins de six mois. »

LES PLUS CHÈRES À MONTRÉAL

Les données de JLR montrent que 31 des 33 propriétés vendues 3 M$ et plus en 2015 au Québec sont situées sur l’île de Montréal (prix moyen : 4 013 063 $). Et selon les actes de vente publiés au Registre foncier, le prix le plus élevé auquel une résidence a été cédée est 10,2 M$.

La copropriété la plus chère, elle, a été acquise au coût de 1 500 $ le pied carré, pour un total de 6 253 500 $.

Au total, 684 résidences unifamiliales ou copropriétés ont été vendues 1 M$ ou plus dans la province (+10 % par rapport à 2014). En revanche, du côté des résidences de plus de 2 M$, le nombre de ventes a peu varié avec 98 ventes, soit quatre de moins que l’année précédente.

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