Insolite : une Américaine prend un économiste pour un terroriste

Par La rédaction | 12 mai 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un vol entre Philadelphie et Syracuse, qui devait durer une quarantaine de minutes, a pris plus de deux heures de retard parce qu’une passagère trouvait que son voisin de siège écrivait des choses bizarres sur une feuille de papier, rapporte Slate.com.

Le 5 mai, le vol 3950 d’American Airlines est resté cloué au sol pendant de longues minutes. La raison? Cette passagère a eu peur de son voisin de siège, un quadragénaire avec des cheveux bouclés noirs, la peau mate et un accent étranger.

Elle a alors contacté un membre de l’équipage pour lui signaler que l’homme en question griffonnait des suites de chiffres et de lettres sans signification. Message reçu, puisque l’avion s’est alors immobilisé durant 30 minutes sur le tarmac de l’aéroport… avant que le dangereux individu à l’accent étranger et aux notes incompréhensibles soit escorté hors de l’appareil par des agents de sécurité.

« UN CODE OU UN ALPHABET ÉTRANGER »

La passagère angoissée s’est demandé s’il ne s’agissait pas « d’un code ou d’un alphabet étranger, et peut-être même d’un plan pour mettre fin aux douzaines de vies innocentes à bord du vol », raconte le Washington Post.

Guido Menzio, lui, n’a guère apprécié cette mésaventure, même s’il l’a prise avec un certain humour. Économiste italien réputé, ce professeur à l’université de Pennsylvanie, à Princeton et au Hoover Institute de Stanford était tout simplement en train d’écrire sur son bloc-note… un modèle mathématique!

« Peut-être que cette dame n’a pas su faire la différence entre des équations différentielles et l’arabe », a-t-il ironisé avant de retourner à sa place. Sa voisine, elle, a préféré prendre un autre vol!

CE N’EST PAS LE PREMIER CAS

Selon Slate.com, ce genre de situation est courant aux États-Unis. À la mi-avril, par exemple, un étudiant de Berkeley d’origine irakienne avait déjà été évacué d’un vol et interrogé par le FBI parce qu’il parlait arabe au téléphone.

Avant le décollage, il avait eu le tort de dire à son oncle « Inch’Allah » (« si Dieu le veut »), ce qui avait décidé une passagère anxieuse à le signaler à l’équipage.
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