La Caisse a doublé ses placements externes

Par La rédaction | 12 novembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Pion seul entouré de murs, avec trois autres pions à l'extérieur des murs.
Photo : radachynskyi / 123RF

La Caisse de dépôt et placement du Québec fait de plus en plus confiance à des fonds externes pour faire fructifier ses actifs.

En quatre ans, les montants confiés à ces produits gérés en dehors de la Caisse ont plus que doublé, passant de 18 à 40 milliards de dollars, relève Le Journal de Montréal.

FONDS CONTROVERSÉS

Au total, la Caisse a fait appel à 295 fonds établis en dehors du Québec sur les 334 auprès desquels elle réalise des investissements, selon les données les plus récentes, qui datent du 31 décembre 2018. Ces produits sont « souvent constitués dans des paradis fiscaux comme les îles Caïmans ou les Bermudes », affirme le quotidien, qui précise qu’« il est difficile, voire impossible de savoir dans quoi investissent ces fonds opaques ».

Il s’agit de fonds de placement privés, de fonds immobiliers, de fonds d’obligations et de fonds de couverture. Ils sont une part importante du portefeuille de placements privés détenus par la Caisse. Or, celui-ci dégage les meilleurs rendements de l’institution avec 16,6 % constatés en 2018.

Rappelons que la Caisse a été critiquée pour plusieurs investissements dans la dernière année, notamment pour ses parts dans des entreprises chinoises mêlées à des violations des droits de la personne et dans une firme liée à un important scandale de fuite de données.

BLACKSTONE AU SOMMET

Durant ces quatre années, les fonds de couverture ont considérablement accru leur importance au sein de la Caisse. Les avoirs qu’elle détient dans ces fonds ont augmenté de 71 %, pour atteindre 7,9 milliards de dollars.

C’est Blackstone qui profite le plus de l’externalisation des placements de la Caisse. L’institution québécoise y a investi 3,9 milliards de dollars, montant réparti entre 18 fonds de Blackstone.

La Caisse utilise davantage de fonds externes que l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada (OIRPC) bien que l’actif total de ce dernier soit plus élevé, relève Le Journal de Montréal. Il estime en effet que le recours à des gestionnaires de l’extérieur est bien plus coûteux. Contrairement à la Caisse, il divulgue également les frais et commissions versés à ceux-ci.

La rédaction