La pression fiscale atteint des sommets dans les pays riches

Par La rédaction | 16 Décembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La pression fiscale, c’est-à-dire les impôts, les taxes et autres cotisations, atteint des sommets dans les pays développés, indique un rapport publié il y a quelques jours par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui regroupe 34 pays développés.

En 2013, elle équivalait à environ 34,1 % du produit intérieur brut (+0,4 % par rapport à l’année précédente), soit un niveau proche des records atteints en 2007, avant la crise (34,2 %), ainsi qu’en 2000 (34,3 %).

Selon l’OCDE, cette progression de la charge fiscale ne résulte pas seulement de hausses d’impôts, même si l’étude constate que plusieurs pays ont relevé les taux ou élargi les bases d’imposition. En effet, rappelle le quotidien français Le Parisien, « le montant des recettes fiscales peut augmenter sans que la fiscalité ne change, par exemple en cas de forte croissance ».

Au Canada, 30,6 % de prélèvements obligatoires

Entre 2012 et 2013, si l’on en croit les données de l’Organisation, c’est au Portugal (+2,2 %) et en Turquie (+1,7 %) que la charge fiscale rapportée au PIB a le plus augmenté, tandis qu’elle a au contraire baissé en Norvège (-1,5 %) ou au Chili (-1,2 %).

C’est le Danemark qui affiche le taux le plus élevé de prélèvements obligatoires au sein du « club des pays riches » avec 48,6 % du PIB en 2013, suivi de la France (45 %), de la Belgique (44,6 %) et de la Finlande (44 %). À l’autre extrémité du classement, figurent le Mexique (19,7 %), le Chili (20,2 %), la Corée du Sud (24,3 %), les États-Unis (25,4 %), l’Irlande (28,3 %), le Japon (29,5 %) et le Canada (30,6 %).

Par ailleurs, le rapport de l’OCDE révèle que, contrairement à une idée reçue, le patrimoine est davantage taxé au Royaume-Uni (3,9 % du PIB en 2012) qu’en France (3,8 %). Cette taxation est également élevée au Canada (3,3 %) et aux États-Unis (2,9 %).

La TVA à des niveaux record

Si le poids des prélèvements diffère, leur composition aussi « varie considérablement d’un pays à l’autre », note Pascal Saint-Amans, directeur de la division fiscale de l’Organisation. « Sur le long terme, la taxe sur la valeur ajoutée [TVA] est un impôt qui a énormément progressé », souligne-t-il.

Ainsi, alors que le taux moyen de TVA dans les pays développés était inférieur à 15,5 % en 1976, il a grimpé à 19,1 % début 2014.

L’Organisation juge qu’il existe néanmoins un potentiel de recettes supplémentaires pour cette taxe. D’après Pascal Saint-Amans, rapporte Le Parisien, l’idéal serait de pratiquer un taux « peu élevé avec une base large », tout en organisant des transferts vers les plus pauvres à des fins de redistribution.

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