L’Abitibi tente de diversifier son économie

Par La rédaction | 19 septembre 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le redressement des secteurs manufacturier et forestier, la bonne tenue de l’industrie de la construction ainsi que des efforts de diversification permettront à l’économie de l’Abitibi-Témiscamingue de prendre de l’expansion au cours de la prochaine année, prévoit un rapport d’Études économiques Desjardins.

Selon les prévisions de l’institution financière, la croissance économique de la région devrait ainsi être similaire à la moyenne provinciale, soit 2,7 % en 2016 et 3,5 % en 2017.

Plusieurs projets dans divers secteurs économiques stimuleront l’économie locale. Parmi eux, l’élaboration du Parc forestier intégré pour optimiser la fibre à Val-d’Or, les travaux liés à la voie de contournement à Rouyn-Noranda et le renforcement de l’offre touristique culturelle. Des développements sont également en cours au sein de l’industrie agroalimentaire, tandis que de nouveaux projets miniers pourraient voir le jour.

La demande pour le bois sera par ailleurs poussée à la hausse en raison de l’accélération de la construction neuve aux États-Unis. Il demeure toutefois difficile de tirer pleinement profit de cette embellie puisque les coûts de la fibre de bois restent élevés.

Malgré des efforts pour promouvoir l’entrepreneuriat et le tourisme, la base économique de l’Abitibi-Témiscamingue repose toujours essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles. La part du secteur primaire dans l’emploi de la région a été en moyenne de 12 % de 2013 à 2015, contre 2 % pour l’ensemble du Québec.

Face à ce constat, Desjardins estime que la poursuite des efforts de diversification des sphères d’activité demeurera essentielle afin de soutenir la croissance économique à moyen et long terme.

MAIN-D’ŒUVRE VIEILLISSANTE

Les perspectives d’emploi s’améliorent en Abitibi-Témiscamingue, alors que le taux de chômage est appelé à diminuer cette année et l’an prochain. L’emploi a d’ailleurs crû de 0,7% au premier semestre de 2016 par rapport à 2015 et le taux de chômage s’est établi à 6,5% (la moyenne était de 7,2% de janvier à juin 2015). En 2017, celui-ci devrait encore légèrement fléchir pour atteindre 6,4%.

La région doit toutefois composer avec une croissance démographique inférieure à celle observée dans l’ensemble de la province. De 2016 à 2021, celle-ci devrait se chiffrer à 1,3%, selon Desjardins, comparativement à la moyenne québécoise de 3,8%.

Conséquemment, l’Abitibi-Témiscamingue est confrontée à d’importants défis liés au vieillissement des travailleurs. Depuis 2011, la région accuse un déficit concernant le remplacement de la main-d’œuvre, une tendance qui devrait s’accélérer au cours des prochaines années.

En 2021, l’indice de remplacement se chiffrera à 77,8 %, ce qui veut dire que pour chaque groupe de 100 personnes qui partiront à la retraite, il y aura seulement 70,2 personnes prêtes à intégrer le marché du travail. Cela représentera un repli de 11,3 points de l’indice par rapport à 2016. Le même phénomène s’observe à la grandeur du Québec, mais de manière beaucoup moins marquée.

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