L’économie canadienne victime de la faible croissance mondiale

Par La rédaction | 19 février 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a revu à la baisse ses prévisions de croissance et l’économie canadienne est loin d’échapper au couperet.

Pas plus tard qu’en novembre, elle prévoyait 2 % de croissance pour l’économie canadienne en 2016. Voici qu’elle ramène cette prévision à 1,4 %. Son estimation pour 2017 passe quant à elle de 2,3 % à 2,2 %.

Et le Canada ne fait pas bande à part. C’est l’ensemble de l’économie mondiale qui inquiète l’organisme international. Selon ses plus récentes perspectives économiques, la croissance mondiale sera de 3 % cette année et 3,3 % l’an prochain, ce qui n’a rien d’une reprise vigoureuse. Cette dernière subit les contrecoups de la baisse des cours du pétrole et des matières premières, qui affecte d’ailleurs particulièrement le Canada, ainsi que du ralentissement de l’économie chinoise.

CERTAINS PLUS MAL EN POINT

Les effets de cette mauvaise conjoncture frappent tout le monde et certains plus que d’autres. La croissance européenne demeurera anémique, selon l’OCDE, laquelle abaisse ses prévisions de 1,8 à 1,3 % pour l’Allemagne et de 1,3 à 1,2 % pour la France. Elle diminue aussi ses attentes envers les États-Unis, dont la croissance prévue passe de 2,5 à 2 %, une autre mauvaise nouvelle pour le Canada.

Et il est hors de question de compter sur les pays émergents pour relancer l’économie mondiale, contrairement à ce qui se produisait depuis quelques années. Les prévisions pour la Chine demeurent fixes à 6,5 % cette année et 6,2 % l’an prochain. Celles du Brésil s’effondrent. On parle dans ce cas d’une décroissance qui devrait atteindre -4 % en 2016.

DES INQUIÉTUDES… ET DES SOLUTIONS

Au-delà de la croissance anémique, c’est la fragilité de certaines économies émergentes qui inquiète l’OCDE, notamment en raison de leur vulnérabilité aux mouvements des taux de changes et des taux records d’endettement de leurs citoyens.

La solution prônée par l’OCDE rejoint la politique économique du gouvernement de Justin Trudeau, lequel soutient qu’il est acceptable de faire des déficits en ce moment en raison des bas taux d’intérêt et du besoin de stimuler l’économie. En effet, l’organisme international soutient qu’il faut agir sur la demande, notamment via la politique budgétaire des États, capables en ce moment d’emprunter à long terme à de faibles taux d’intérêt.

« Un engagement à augmenter collectivement l’investissement public donnerait une impulsion à la demande tout en restant sur un rythme budgétaire soutenable », conclut l’OCDE.

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