Les nouveaux chantiers d’habitations se font plus rares

Par La rédaction | 11 juin 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le nombre de mises en chantier d’habitations au Québec s’est élevé à 26 124 en mai, contre 27 165 en avril, soit un recul de 3,8 % selon les données publiées hier par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

« Reflétant un faible niveau d’activité enregistré durant la première partie de l’année, les mises en chantier résidentielles au Québec présentent toujours une tendance baissière », commente Kevin Hughes, économiste principal à la SCHL pour la province.

Néanmoins, poursuit-il, ce résultat « est en ligne avec nos prévisions d’un rebond d’activité en deuxième moitié d’année ».

Baisse à Montréal…

Toujours en mai, le nombre de constructions nouvelles a été de 12 205 à Montréal, comparativement à 14 565 le mois précédent.

« Le recul de la tendance des mises en chantier au mois de mai reflète des niveaux de construction plus faibles depuis le début de 2015, principalement du côté de la copropriété », estime David L’Heureux, analyste principal de marché pour la région de Montréal.

« L’ajustement important du marché de la copropriété depuis le début de l’année s’explique par des stocks élevés et une demande moins soutenue qu’il y a quelques années. Ainsi, les constructeurs orientent la demande vers les unités en construction ou inoccupées avant d’entamer de nouveaux chantiers », conclut-il.

… et hausse à Québec

À Québec, au contraire, la tendance des mises en chantier a été orientée à la hausse avec 4 774 nouvelles constructions, contre 4 097 en avril.

« Le démarrage de plusieurs ensembles multi-résidentiels explique cette augmentation, précise Élisabeth Koulouris, chef analyste à la SCHL pour le secteur. L’activité demeure importante dans le segment locatif traditionnel tandis que le marché des résidences pour personnes âgées devrait également se démarquer cette année. »

À Montréal, la revente de maisons décolle

Avec 4 332 ventes résidentielles le mois dernier, soit une hausse de 9 % par rapport à la même période l’an dernier, la région de Montréal enregistre une troisième hausse consécutive des ventes, et le mois de mai a été le plus actif en trois ans, indique la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM).

C’est dans l’île de Montréal que la croissance a été la plus importante, avec une hausse de 19 %.

Les unifamiliales en demande

« Les maisons unifamiliales sont particulièrement en demande, comme en témoignent les augmentations de ventes de 32 % en avril et de 26 % en mai dans ce segment du marché », précise François Bissonnette, président du conseil d’administration de la CIGM.

À 239 000 dollars (+6 %), la copropriété a enregistré sa plus forte augmentation du prix médian depuis les sept derniers mois. Pour l’unifamiliale, celui-ci était de 292 000 dollars (+2 %), tandis que celui des plex s’est établi à 455 000 dollars (+3 %).


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