Pas de retraite en commun pour les conjoints de fait

Par La rédaction | 15 septembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Soixante-huit pour cent des couples non mariés partagent les dépenses quotidiennes au prorata de leurs revenus. Mais ils ne sont qu’un sur quatre à planifier leur retraite en commun.

« Le problème avec la gestion de l’épargne séparée, on le voit quand les gens arrivent à la retraite », explique au journal La Presse Hélène Belleau, professeure à l’INRS Urbanisation Culture Société et coauteure d’une large enquête visant à cerner les arrangements financiers et juridiques des conjoints. « C’est alors que les gens réalisent que la maternité, particulièrement, a coûté très cher aux femmes : le fait de ralentir, de travailler à temps partiel, pèse lourdement en fin de compte. »

Les conjoints en union libre ne sont pas contraints au partage du patrimoine familial, ce qui inclut l’épargne de retraite, souligne La Presse.

L’enquête révèle par ailleurs qu’un couple non marié sur deux ne connaît pas les règles de droit qui régissent son statut. Et si dans un achat de propriété sur deux, les deux conjoints ont contribué à la mise de fonds, dans 25 % des cas seulement, ils ont signé un document précisant l’apport de chacun. Or, si la résidence principale fait bien partie du patrimoine familial, les conjoints de fait n’y sont pas assujettis.

BONNE NOUVELLE

La bonne nouvelle, dévoile cette étude menée auprès de 3250 répondants, c’est que les conjoints de fait ont tendance à rédiger un testament. S’ils sont moins nombreux que les couples mariés à le faire en début de relation, au bout de 10 ans de vie commune, la proportion s’équivaut, et après 16 ans, plus de conjoints de fait que de conjoints mariés ont pensé à le faire.

« Les gens sont capables de se projeter à long terme pour un testament, conclut Hélène Belleau. Mais pas nécessairement au niveau des placements pour la retraite. »

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