Quand les dépenses estivales tuent l’épargne

Par La rédaction | 10 juin 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le tiers des Canadiens reconnaît dépenser davantage durant les mois d’été et la moitié d’entre eux rembourse moins de dettes pendant cette période que durant le reste de l’année, révèle un rapport de BMO publié hier.

Pire, un tiers des Canadiens éprouve de la difficulté à se remettre sur les rails financièrement après cette période d’importantes dépenses.

Ainsi, la hausse des températures s’accompagne d’une hausse des déboursés des Canadiens et, bien que nombre d’entre eux ne se sentent pas coupables de profiter des joies estivales, plus de la moitié admet que ces habitudes ont des répercussions à long terme sur l’épargne.

  • 28 % des Canadiens affirment s’endetter durant l’été à cause de leurs dépenses;
  • 27 % puisent dans leurs économies pour payer leurs dépenses;
  • 13 % renoncent à épargner et à rembourser leurs dettes pour profiter de l’été.

Certains Canadiens, conscients des dangers de l’été, prennent des mesures pour dépenser moins. Le rapport stipule que 25 % d’entre eux renonceront à voyager pour des raisons budgétaires cet été, et 15 %, parce qu’ils pensent avoir trop d’autres engagements financiers pour le faire. En outre, ils seront 47 % à éviter de se rendre à l’étranger pour éviter les fluctuations des taux de change et tirer le maximum du huard.

DISPARITÉS PROVINCIALES

« Nous notons des disparités entre régions, la Colombie-Britannique et l’Ontario demeurant en tête de peloton des dépenses de consommation au Canada, en raison des fortes tendances démographiques, des faibles taux d’intérêt et des conditions favorables du marché de l’emploi, commente Robert Kavcic, économiste en chef à la Banque de Montréal. En revanche, les niveaux de dépenses dans les provinces productrices de pétrole, l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador, sont en baisse par rapport à l’an dernier, car ces économies sont frappées par la récession et la chute des cours du pétrole. »

Au Québec, ils sont environ un tiers à avouer s’endetter légèrement à cause de leurs dépenses estivales et donc puiser dans leur crédit pour les régler. Les Québécois sont cependant très conscients du danger que représente ce comportement, puisque qu’ils sont plus nombreux, comparativement aux autres Canadiens, à tenter de rembourser le solde de leur carte crédit dès que possible.

Ils sont également moins de 30 % à éprouver des difficultés à se remettre sur les rails après avoir dépensé plus qu’à l’habitude durant l’été. Et ils font bien, car les petits plaisirs d’été peuvent avoir des répercussions à plus long terme, affirme Nick Mastromarco, directeur général des Programmes de fidélité et partenariats à la BMO, qui encourage ceux et celles qui envisagent d’utiliser une carte de crédit pour régler leurs dépenses estivales à profiter des programmes de récompense.

« Bien qu’il soit important de respecter son budget tout au long de l’année, les pics de dépenses saisonniers sont monnaie courante chez les Canadiens, et ceux qui ont recours aux programmes de récompense quand vient le temps de régler leurs achats sont bien avisés de le faire, conseille-t-il. Les remises en espèces, par exemple, peuvent être utilisées en tout temps, même si vos plans estivaux comprennent un voyage. En substance, l’échange des récompenses peut aider à compenser les pics de dépenses et vous permettre de tirer le maximum de la saison estivale. »

Le Sondage BMO sur les dépenses d’été a été réalisé en ligne par Pollara auprès d’un échantillon aléatoire de 1 003 Canadiens âgés de 18 et plus, entre le 16 et le 19 mai 2016. La marge d’erreur de ce sondage est de plus ou moins 3,1 %, 19 fois sur 20.

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