Twitter : petits gazouillis, grandes opportunités

Par Guillaume Jousset | 20 octobre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Kirstine Stewart, responsable aux opérations de la branche canadienne de Twitter

Les réseaux sociaux ne sont plus réservés aux échanges amicaux et autres commentaires légers sur ses vacances ou le dernier restaurant à la mode. Le monde de la finance, conseillers en tête, y traque la nouvelle susceptible de leur conférer le moindre avantage concurrentiel.

Les commentaires publiés sur les médias sociaux affectent désormais fortement l’image des entreprises et les marchés financiers. Pour s’en convaincre, les exemples ne manquent pas. On se rappelle ainsi que le cours des actions de Sina, le plus grand portail de divertissement chinois, a subi une baisse de 8 % en juillet 2012 après le tweet d’un spécialiste chinois du capital-risque. Le spectaculaire plongeon de l’euro face au dollar quand le compte @russian_market a diffusé une rumeur sur la démission du président de la Bundesbank en janvier 2013 est un autre cas de figure.

Une mine d’or peu exploitée

Si les risques inhérents aux médias sociaux sont nombreux, les opportunités d’affaires le sont tout autant, a expliqué Kirstine Stewart, responsable des opérations de la branche canadienne de Twitter, lors du dernier forum FinTech à Montréal mercredi.

« Plus de 500 millions de tweets par jour sont publiés par 270 millions d’usagers réguliers… C’est une foule d’opportunités à saisir pour les marques et les entreprises », a justifié Mme Stewart, précisant que l’utilisateur moyen de Twitter utilisait son téléphone en moyenne 110 fois par jour. C’est dire si le réseau social offre une belle fenêtre de visibilité, que les entreprises du secteur financier devrait selon elle investir sans tarder.

Gazouillis 101

Comment rejoindre de futurs clients sur Twitter de façon pertinente? Tout simplement en sachant rejoindre les utilisateurs au bon moment, d’après Mme Stewart. Ils n’en seront pas surpris, puisque 55 % des « tweetos » canadiens suivent déjà une marque.

« 60 % d’entre eux sont de nouveaux consommateurs potentiels », a-t-elle affirmé.

Toujours pas convaincu? Alors, sachez que quand vous aurez fini la lecture de cet article, une vingtaine de Canadiens auront gazouillé à propos de leur carte de crédit. Autant de futurs clients qui auraient sûrement été intéressés à mieux connaître vos offres ou votre expertise sur leurs finances personnelles.

Pour être présent sur la plateforme quand des thèmes proches de votre expertise émergent, Kirstine Stewart a recommandé de bien utiliser la palette d’outils, toujours grandissante, mise à la disposition des utilisateurs. Les mots-clics (#), bien sûr, qui permettent de trouver un sujet précis, mais aussi l’option « look-a-like » avec laquelle il est facile de cibler des « tweetos » ayant des intérêts convergents avec les vôtres ou les mots-clés, qui permettent de se créer des alertes sur des thématiques précises.

Après, il ne reste plus qu’à se lancer. Toujours hésitant? Pourtant, vous avez toujours intérêt à participer, même si c’est pour contredire vos abonnés ou un inconnu. Comme le mentionne Mme Stewart, 32 % des utilisateurs écriront sur une expérience positive avec une entreprise alors que seulement 16 % s’en plaindront. À vos gazouillis!

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Guillaume Jousset