Vendre sa maison pour payer sa retraite

Par La rédaction | 22 avril 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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À l’approche de la retraite, une majorité de Canadiens songent à vendre leur maison afin de pouvoir jouir de leurs fonds propres. En effet, 56 % des 55-64 ans affirment avoir besoin de cet argent pour payer les factures une fois leur vie active terminée, montre un sondage Léger commandé par Re/Max.

Le problème, particulièrement à Vancouver et Toronto, c’est que ces gens ne savent absolument pas où ils vont vivre une fois qu’ils auront vendu, analyse Garry Marr dans les pages du Financial Post.

« Étant donnée la compétition entre les acheteurs, tant à Vancouver qu’à Toronto, nombre de propriétés sont vendues avant même que la mise en vente ait pu être rendue publique, explique Re/Max dans un communiqué. Cela réduit l’inventaire. Aussi, lorsque les vendeurs apprennent que leur maison est sur le point d’être vendue, certains sont réfractaires à l’idée de devenir eux-mêmes acheteurs, car cela les pousserait dans un marché hautement compétitif. »

Les propriétaires croient également que les prix de l’immobilier vont continuer à augmenter, mais selon Re/Max, certains d’entre eux ne pourront pas attendre le pic puisqu’ils devront vendre leur bien pour financer leur retraite.

PARTOUT AU CANADA

« Si l’on regarde le marché immobilier dans son ensemble, ces fluctuations sont significatives même en-dehors de Toronto et Vancouver, note Elton Ash, vice-président régional de Re/Max pour l’ouest du Canada. Ainsi, si on enlève ces deux villes de l’équation, le prix des maisons a augmenté de 10 % l’an dernier à la grandeur du pays. »

Et si la chute des prix du pétrole a affecté des villes comme Calgary, Edmonton et Saint-John, l’impact a été limité grâce à la diversification économique de ces agglomérations et à de grands projets d’infrastructures.

IMMIGRANTS ET GÉNÉRATION Y

D’autres villes profitent en revanche de l’effondrement du prix du baril. Cela est dû notamment au retour de certains travailleurs qui avaient quitté leur province pour œuvrer dans l’industrie pétrolière.

« Des régions qui, durant des années, ont vu leurs jeunes partir en Alberta pour trouver du travail commencent à voir les mêmes personnes faire le chemin inverse, indique The Real estate company. Dans les provinces de l’Atlantique, si autrefois les jeunes des zones rurales s’expatriaient dans l’ouest, ils rejoignent maintenant des villes comme Halifax, ce qui a un effet positif sur l’économie locale. Cette tendance est aussi notable dans le Sud de l’Ontario, où le secteur manufacturier connaît un boum. »

L’immigration peut elle aussi faire grimper les prix immobiliers. Quelque 300 000 nouveaux résidents permanents se sont installés cette année au Canada, un record jamais atteint depuis 1913. Un apport non négligeable qui contribuera à absorber rapidement l’inventaire de logements déjà construits.

Enfin, les membres de la génération Y vont eux aussi soutenir le marché de l’immobilier, même s’ils auront besoin de l’argent de leurs parents pour financer leur achat. Re/Max indique que 37 % des Canadiens de 18 à 34 ans qui pensent acheter une propriété comptent sur l’aide d’un membre de leur famille ou d’un ami pour amasser leur mise de fonds.
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