L’année 2014, un cru médiocre pour les régimes de retraite privés

Par La rédaction | 27 janvier 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Alors que le dossier des régimes de retraite du secteur public occupera encore l’espace médiatique cette année, les régimes privés pourraient eux aussi s’inviter sur le devant de la scène, rapporte La Presse canadienne (PC).

La nouvelle année a commencé comme 2014 s’était terminée, c’est-à-dire que les taux ont continué à dégringoler. Pourtant, 2014 avait bien débuté : les six premiers mois ont enregistré de belles améliorations et les rendements ont oscillé entre 10 % et 15 %.

Par contre, à la fin de l’année, le déficit de solvabilité de la majorité des caisses de retraite, lui, avait augmenté.

Les risques de la chute du huard

Bien des facteurs entrent en ligne de compte et ont des conséquences sur les régimes de retraite, souligne la PC. Ainsi, la chute brutale de la devise canadienne pourrait nuire à certains régimes de retraite.

Après la baisse du taux directeur à 0,75 % annoncée par la banque centrale la semaine dernière, le responsable du domaine Retraite de Mercer pour l’est du Canada, Benoît Hudon, affirme qu’il faudra surveiller l’impact sur les taux à long terme.

« Depuis 14 mois, les taux à long terme ont diminué de 120 points de base, ce qui a un énorme impact sur les caisses de retraite », explique le spécialiste.

Marché des actions performant

« On ne dira pas que c’est catastrophique, poursuit-il. Il y a quand même de bonnes nouvelles. Le marché des actions, entre autres, est performant. La réponse varie pour chacune des caisses de retraite, évidemment. Tout dépend des stratégies qu’elles ont mises en place. Généralement, une baisse des taux va aussi aider aux rendements des obligations. »

Parmi les défis qu’affrontent les caisses figurent le prolongement de l’espérance de vie et le nombre grandissant de baby-boomers à la retraite, relève Benoît Hudon.

« L’espérance de vie s’améliore, ce qui est une bonne nouvelle en soi. Par contre, pour les caisses de retraite, cela signifie qu’il faudra payer les retraités plus longtemps, et donc cela augmente les obligations, les coûts, et aussi les déficits. Cette situation ne les aide pas à se sortir de leurs déficits. »

« Une année effervescente »

Selon Benoît Hudon, les stratégies des caisses de retraite doivent donc évoluer pour tenir compte de ces nouvelles réalités.

Pour ce qui est des régimes de retraite du secteur public, 2015 sera une année effervescente au Québec, prévoit-il.

« La situation sera similaire en Ontario, où Kathleen Wynne [première ministre depuis 2013] s’est fait élire sur une plateforme dans laquelle les régimes de retraite occupaient une place prédominante. »

Là-bas, précise-t-il, il est question de créer un nouveau régime public, qui ressemble beaucoup à la Régie des rentes du Québec, afin d’aider les Ontariens à accumuler une épargne-retraite suffisante.

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