Salaire et avantages sociaux à la hausse

La pression est grande pour les employeurs qui doivent non seulement ajuster à la hausse les salaires, mais aussi investir pour offrir encore plus d’avantages aux employés.

Selon le Guide salarial de 2023 de Robert Half, la grande majorité des entreprises (90%) ont ajouté de nouveaux avantages pour gagner la course aux talents.

Parmi les avantages sociaux les plus recherchés par les candidats, il y a :

• les congés payés (60 %),
• l’assurance soins de santé (55 %),
• un régime d’épargne retraite (44 %)
• et une assurance soins dentaires (39 %).

Une majorité d’employeurs offrent la plupart de ces avantages. Ils sont plus de 60 % à proposer des congés payés et plus d’un sur deux (54 %) participe à un régime d’épargne retraite. Toutefois, il y en a peu qui semblent enclins à offrir l’assurance soins dentaires.

OPTIONS DE TRAVAIL FLEXIBLES

D’autres mesures accessoires peuvent aussi faire une grande différence dans le recrutement et la fidélisation des employés. Parmi les plus recherchés, mentionnons :

• les horaires de travail flexibles (64 %),
• les options de télétravail (52 %)
• de même qu’une allocation pour un bureau à domicile (38 %).

Pour les employés, la possibilité de travailler à distance importe autant sinon plus qu’une hausse de salaire. Le prix élevé de l’essence est un facteur supplémentaire les incitant à ne pas y renoncer pour, en moyenne, trois jours par semaine.

Or, seulement 46 % des employeurs offrent des options de télétravail. Pourtant, ces mesures aident à la fidélisation des employés en plus d’élargir le bassin de recrutement pour trouver les talents là où ils sont.

« Pour recruter et maintenir en poste des employés qualifiés, il est essentiel de suivre les tendances actuelles en matière de rémunération, tout en offrant des avantages sociaux qui favorisent le bien-être global des employés », soutient David King, directeur général principal canadien chez Robert Half.

D’AUTRES HAUSSES DE SALAIRE EN VUE

Ce l’est d’autant plus que les employeurs n’en ont pas fini avec les demandes de hausses salariales.

Même s’ils gagnent plus qu’avant, plus de la moitié des professionnels (57 %) estiment encore qu’ils sont sous-payés. D’ici la fin de l’année, un travailleur sur quatre (34 %) prévoit demander une augmentation. De plus, 37 % envisagent de changer d’employeur pour obtenir une augmentation de salaire de 10 %.

Pour augmenter leurs chances d’obtenir le salaire qu’ils jugent approprié, ils adoptent différentes stratégies :

• assumer des responsabilités supplémentaires (41 %),
• acquérir des compétences ou des certifications nouvelles et pertinentes (27 %)
• et faire des recherches sur les salaires pour mieux négocier avec leur gestionnaire (27 %).

Dans le contexte actuel, ils ont bon espoir d’obtenir plus puisque le rapport de force est à leur avantage. C’est un sentiment partagé par 57 % des répondants. De plus, près d’un professionnel sur deux (47 %) est plus susceptible de demander un salaire de départ plus élevé à l’heure actuelle qu’il y a 12 mois.

« Le salaire est souvent le premier facteur dont les travailleurs tiennent compte lorsqu’ils évaluent leur satisfaction globale au travail, mais il est important de tenir compte d’autres facteurs, comme les options de travail flexibles, ainsi qu’une équipe et un gestionnaire qui les soutiennent, affirme David King. Avant d’entamer des négociations ou de faire un changement de carrière, les professionnels doivent prendre le temps de réfléchir à ce qui leur apportera la plus grande valeur et le plus de bonheur. »

Le Guide salarial de Robert Half fournit des données sur la rémunération dans 18 pays. Pour produire la portion canadienne, des sondages ont été menés au cours de l’été auprès de 500 travailleurs de 18 ans ou plus et plus de 575 gestionnaires d’embauche œuvrant dans des entreprises comptant 20 employés ou plus.