Une semaine de travail de quatre jours

Par La rédaction | 28 avril 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Devant la popularité croissante de la semaine de travail de quatre jours, Talent.com, la seconde plus grande plateforme de recherche d’emploi au Canada, a mené un sondage à ce sujet.

Plus exactement, le sondage a porté sur les ressentis des employés québécois par rapport à la semaine de travail de quatre jours.

Premier constat : 95 % des Québécois sont intéressés par la semaine de travail de quatre jours.

UN AVANTAGE SOCIAL RECHERCHÉ

De fait, la semaine de travail de quatre jours demeure l’un des avantages sociaux les plus demandés par les employés du Québec (60 %), au même titre que la flexibilité dans le choix des horaires de travail (60 %) et, dans une moindre mesure, les prestations d’assurance (50 %).

D’après le sondage, le Québec est la seule province au Canada où la semaine de travail de quatre jours et la flexibilité des horaires de travail ont été choisies à parts égales dans la liste des avantages suggérés.

QUELQUES PRÉOCCUPATIONS

Malgré tout, 72 % des répondants ont indiqué au moins une préoccupation quant à la mise en place de ce concept.

En effet, parmi les personnes interrogées, 39 % craignent d’être moins bien payées, 29 % de faire des journées de travail plus longues et 23 % de devoir effectuer des heures de travail supplémentaires non rémunérées.

Par ailleurs, 25 % croient qu’il n’est pas possible de mettre en œuvre la semaine de quatre jours dans leur secteur d’activité.

LE NOMBRE D’HEURES IDÉAL : 36

Selon le sondage, près de la moitié des Québécois (49 %) affirment qu’ils ne sont pas aussi productifs tous les jours ouvrables.

Ainsi, 67 % d’entre eux considèrent qu’une semaine de travail de quatre jours devrait compter 36 heures ou moins par semaine.

En fait, seulement 33 % pensent qu’une semaine de travail de quatre jours peut être de 36 heures par semaine ou plus (36-40 heures par semaine : 26 %, plus de 40 heures par semaine : 8 %).

UNE RÉDUCTION SALARIALE ENVISAGÉE

Par ailleurs, la moitié des Québécois se déclarent favorables à une réduction de salaire en échange d’une semaine de travail plus courte.

Parmi eux, 4 répondants sur 10 seraient même prêts à accepter une réduction salariale allant jusqu’à 10 %.

L’étude souligne que le Québec est d’ailleurs la seule province canadienne où les répondants sont les plus disposés à accepter une réduction salariale.

LES MOTIVATIONS DES EMPLOYÉS

Parmi les principales motivations quant à la mise en place de la semaine de travail de quatre jours, les répondants québécois évoquent un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle (48 %), l’amélioration de la santé mentale et la prévention de l’épuisement professionnel (19 %), ainsi que la réduction du niveau de stress lié à des conditions de travail accablantes (8 %)

DU TEMPS LIBRE POUR DES ACTIVITÉS CHOISIES

Parmi les trois principales façons d’occuper leur temps libre grâce à ce week-end prolongé, 71 % des Québécois ont placé les rendez-vous personnels en tête de liste, suivis par les loisirs et les activités récréatives (69 %) et les tâches ménagères (57 %).

Le sondage a été mené par YouGov, pour Talent.com, auprès de 1003 adultes actifs, représentatifs de la population nationale active canadienne, du 30 mars au 6 avril 2023.

La rédaction