Année record pour les fusions et acquisitions

Par La rédaction | 7 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les activités de fusions et acquisitions au Canada ont atteint leur plus haut niveau des cinq dernières années en 2017, et la tendance risque fort bien de se poursuivre en raison des politiques protectionnistes du gouvernement américain.

Le volume de transactions de plus d’un million de dollars américains a atteint 2274 au pays en 2017, par rapport à seulement 1956 en 2016, selon les données tirées d’un récent rapport de PwC Canada.

Seules les mégatransactions, celles évaluées à cinq milliards de dollars américains ou plus, ont reculé, passant de sept en 2016 à deux en 2017.

« Après un certain nombre de mégatransactions en 2016, certaines sociétés et certains secteurs semblent se distancer de ce type de transactions jusqu’à ce qu’ils constatent leurs résultats et répercussions sur le marché en 2017. Nous pourrions éventuellement en voir davantage au cours de la prochaine année, car les sociétés canadiennes sont avides de transactions », explique Dave Planques, leader national du groupe Transactions de PwC Canada.

Le secteur des technologies a encore une fois été le secteur le plus actif au Canada en 2017, avec une hausse de 34 % du volume des transactions par rapport à 2016. Pour concrétiser leur transformation numérique, de nombreuses entreprises issues de secteurs traditionnels font l’acquisition de petites firmes technologiques.

UN REMPART CONTRE LE PROTECTIONNISME

Le rapport de PwC révèle que 44 % des chefs de direction canadiens prévoient des activités de fusions et acquisitions au cours de la prochaine année. En plus de stimuler la croissance et la rentabilité de leur entreprise, de telles transactions pourraient permettre aux entreprises canadiennes de se protéger contre certains risques qui pèsent actuellement sur le commerce international.

Les sociétés canadiennes réalisent en effet un grand nombre de fusions et d’acquisitions aux États-Unis pour augmenter leur présence sur le marché américain et ainsi se prémunir contre les visées protectionnistes de l’administration de Donald Trump.

Les transactions réalisées sur le marché américain ont constitué près de 60 % de toutes les transactions transfrontalières en 2017, l’un des niveaux les plus élevés depuis 2008. Parmi les activités enregistrées, celles du secteur immobilier ont quasiment doublé d’une année à l’autre. Le nombre de transactions dans le secteur des technologies a également connu une hausse de 45 % par rapport à 2016, la plupart (90 %) de ces acquisitions ayant été réalisées par des sociétés.

« Avec le volume de capitaux disponibles, la solidité des évaluations dans l’ensemble des secteurs et l’engouement pour la croissance, les sociétés canadiennes sont en bonne position pour réaliser des transactions intéressantes en 2018 », souligne Dave Planques.

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