Augmentation de l’emprunt par les PME québécoises

Par La rédaction | 2 avril 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les banques et les caisses populaires sont les sources de financement les plus sollicitées par les PME du Québec, révèle une enquête de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

L’organisme statistique note que 36 % des PME de la Belle Province ont fait appel au financement externe pour assurer leur développement. C’est une augmentation de 25 % par rapport à 2007, alors que 29 % des PME avaient fait appel au financement externe.

Le financement externe comprend l’emprunt (prêts et marges de crédit), le crédit-bail et le capital-actions. L’emprunt sous toutes ses formes constitue l’essentiel des demandes de financement, alors que 83 % des PME qui se financent le font avec du crédit bancaire.

Parmi les constats de l’enquête Le financement et la croissance des PME au Québec en 2011, les chercheurs ont constaté que le financement par emprunt auprès des institutions financières compte pour plus des trois quarts du financement externe demandé. Les banques canadiennes ont ainsi financé 44 % des emprunts, par rapport à 35 % pour les caisses populaires.

Le reste du financement octroyé provient de sources gouvernementales, du crédit commercial, du crédit-bail et du financement par capital-actions.

Plus l’entreprise grandit, plus elle est susceptible de devoir solliciter des emprunts, peut-on lire dans l’étude : alors qu’à peine le tiers des PME comptant moins de cinq employés ont sollicité des emprunts en 2011, la moitié des entreprises de plus de 20 employés l’ont fait.

Prévoir les besoins

Quelques indicateurs permettent de prédire les besoins de financement externe des PME. Ainsi, dans la Région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, 31 % des PME ont fait une telle demande. Les RMR de Québec (44 %) et de Gatineau (48 %) sont les régions où les taux de demande de financement ont été les plus élevés.

En outre, l’industrie du savoir est la plus susceptible d’avoir recours au financement externe (61 %), alors que la fabrication (45 %) et les services professionnels et scientifiques (32 %) sont moins nombreuses à nécessiter un tel financement.

Sans surprise, les nouvelles PME et les PME exportatrices ont besoin de se financer dans de plus grandes proportions que dans les autres secteurs. Les taux de demande de financement vont de 44 % à 53 % dans ces secteurs, par rapport à environ 30 % pour les autres.

Taux de succès

En règle générale, l’ISQ relève que les PME obtiennent 95 % du financement demandé, alors qu’elles ont obtenu en 2011 un prêt moyen de 174 000 $, et ce, sans égard à la taille de la PME.

Les conditions du financement sont cependant fonction de la taille de l’entreprise. Ainsi, « le taux de demande d’emprunt et le montant moyen autorisé ont augmenté avec la taille de la PME, tandis que le taux d’intérêt a varié en sens inverse », écrit l’ISQ.

Alors que la très petite entreprise s’est vue octroyer des prêts moyens de 84 000 $ à un taux de 6,8 %, les PME de plus de 100 employés ont eu accès à des prêts dépassant le million de dollars au taux d’intérêt de 4,6 %. C’est une différence de plus de 200 points de base.

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La rédaction