Ce que Breaking Bad enseigne aux entrepreneurs

18 juin 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La télésérie Breaking Bad, relatant l’ascension d’un prof de chimie paumé au statut de caïd de la drogue, comporte son lot de leçons entrepreneuriales. Bienvenue à la Walter White School Of Business !

Atteint d’un cancer, le petit salarié Walter White, prof de chimie quelconque dans une école secondaire ordinaire du Nouveau-Mexique, craint pour la sécurité financière de sa famille. Il s’engage alors sur l’abrupte pente du crime en devenant producteur de méthamphétamines, la ravageuse « crystal meth », qui décime ses utilisateurs.

Outre le fait que le crime ne paie pas, voici les leçons tirées de son aventure, telles que perçues par l’équipe du blogue entrepreneurial américain Imageneering.

L’expertise ne suffit pas

Walter White a beau avoir développé la meilleure recette de crystal meth au monde, il reste un prof de chimie du secondaire. Ses connaissances de la gestion d’inventaire, du marketing et de la distribution sont limitées. À l’instar d’une entreprise, il a fallu que Walter White apprenne l’importance d’investir dans le développement, de se doter d’un plan stratégique, de sous-traiter certaines tâches et de gérer des employés.

Produisez de la qualité, et les clients paieront le prix

Tant pour les policiers que pour les junkies, la drogue produite par le prof White est ce qui se fait de mieux. Il aurait pu tourner les coins ronds et offrir de moins bons produits, mais son orgueil professionnel l’en a empêché. La qualité de son produit lui permet ainsi de dicter ses conditions, et les prix au détail.

La leçon? Livrer bataille à ses concurrents en misant sur le prix est voué à l’échec. Il faut offrir ce qu’il y a de mieux sur le marché, et c’est ce pour quoi les clients paieront.

On pardonne beaucoup aux meilleurs

Parce qu’il est le meilleur producteur de crystal meth au monde, Walter White est intouchable. Les caïds ne peuvent s’en débarrasser et les revendeurs veulent son produit. C’est son expertise unique qui permet à White de faire pratiquement ce qu’il veut. Même son associé, le junkie Jessie, se tire de ses mauvais pas grâce à son talent de distributeur. Ceci expliquant cela, on retient de cette situation que les meilleurs sont rarement jetables.

Il faut pouvoir prendre les décisions qui s’imposent

Sinon, on se retrouve en situation d’échec. À mesure qu’il gravit les échelons du monde interlope, Walter White doit s’adapter. Et prendre les décisions les plus difficiles pour survivre. En éliminant ses rivaux rapidement sans retour en arrière, par exemple. La réussite d’une entreprise tient à l’habileté d’un entrepreneur à prendre rapidement et efficacement toutes les décisions qui s’imposent.

Les arguments de vente font la différence

Les gens disent non à vos produits parce que vous n’avez pas trouvé ce qu’il fallait dire. Vous n’avez pas identifié leurs besoins. Walter White, qui a le meilleur produit, n’a aucune idée de la façon dont on négocie avec des gangsters, des revendeurs et des patrons. Ce qui lui vaudra de frôler la mort plus d’une fois. La capacité d’identifier le besoin d’un client et de le combler rapidement fera en sorte qu’il n’aura pas « besoin de temps pour y penser ». Il achètera ce qu’on lui vend immédiatement.

La distribution est le nerf de la guerre

Aussi bonne que soit sa drogue, Walter White n’aurait jamais atteint le sommet sans son associé junkie, Jessie. Ce dernier, un artiste de la revente, qui n’hésite pas à magouiller pour faire son profit et trouver les clients, est le pilier de la croissance du marché de la crystal meth. C’est ainsi qu’on apprend que si l’entrepreneur veut tout faire lui-même, il n’atteindra jamais un niveau de croissance intéressant.