Cryptowall : les PME ne sont pas à l’abri

Par La rédaction | 8 octobre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Apparu en mars dernier, le virus informatique Cryptowall verrouille certains fichiers et exige ensuite une rançon aux propriétaires. Mais les gestionnaires de PME ne disposent pas toujours de ressources internes pour contrer la menace, causant ainsi des dommages informationnels ou à la réputation de leur entreprise.

À ce jour, Cryptowall a infecté plus de 625 000 ordinateurs d’entreprises et d’organisations pour un total de 5,25 milliards de fichiers pris en otage.

Le Canada occupe la quatrième position des pays les plus infectés par le programme.

Modus operandi

Le logiciel rend certains fichiers illisibles et inaccessibles en les cryptant. Pour récupérer ses documents, l’utilisateur doit payer une rançon dans un délai donné en utilisant la monnaie virtuelle Bitcoin, à laquelle la plupart des victimes n’ont pas accès.

« Cryptowall est le virus le plus destructeur de l’histoire d’Internet. Au cours des dernières semaines, nous sommes intervenus pour décontaminer les serveurs de plusieurs municipalités, des bureaux d’avocats et de notaires, des compagnies pharmaceutiques et même un poste de police qui a dû payer la rançon pour avoir accès à ses données », explique Mathieu Jacques, président et fondateur d’Équipe Microfix, une entreprise spécialisée en infrastructure informatique.

Selon M. Jacques, les victimes se voient accorder un délai de 48 heures pour payer, délai qui s’avère insuffisant. L’achat de bitcoins peut nécessiter jusqu’à 72 heures et comporte des risques d’arnaque.

« Si la victime n’a pas pu se procurer des bitcoins à temps, les fichiers sont perdus définitivement », observe ce dernier.

Attention : contamination!

Le virus, qui ne s’attaque qu’aux systèmes d’exploitation Windows, se propage de différentes façons, plus particulièrement via les pourriels et les liens corrompus cachés sur les sites financés par la publicité.

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