Démission ou retour au bureau?

Par La rédaction | 2 novembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Si comme employeur vous songez à exiger le retour au bureau de vos employés cinq jours par semaine, attendez-vous à une déferlante de démissions. Un sondage de Hardbacon révèle que plus de 80 % des télétravailleurs canadiens choisiraient plutôt de quitter leur emploi que de reprendre la routine de métro-boulot-dodo à temps plein.

La principale raison évoquée : les dépenses inutiles qu’entraînent les allers et retours entre la maison et le bureau sur une base quotidienne.

En moyenne, les répondants estiment les coûts de déplacement à 26 $ par jour, ce qui représente une somme totale de 6 760 $ sur une année de 260 jours ouvrables. Avec les coûts de l’essence et des aliments qui augmentent en raison de l’inflation, c’est un pensez-y-bien.

Pour un ménage, cela représente des économies de 13 520 $ annuellement. Une belle somme qui pourrait plutôt servir à constituer ou grossir un fonds d’urgence ou un capital à investir.

À noter que les hommes dépensent plus que les femmes, soit 28 $ quotidiennement, alors qu’elles n’en dépensent que 24 $.

AUGMENTER LES SALAIRES

Pour convaincre les télétravailleurs, qu’ils soient 100 % à distance ou en formule hybride, de revenir au bureau, les employeurs devront prévoir de fortes augmentations salariales, soit en moyenne 27 %, pour inciter les employés à mettre fin au télétravail.

À ce chapitre aussi, il y a des disparités entre les sexes. Pour les hommes, une augmentation de près de 29 % ferait pencher la balance alors que pour les femmes, il faudrait qu’elle soit minimalement de 25,4 %.

À défaut de bonifier les salaires, les employeurs risquent d’avoir de nombreux postes laissés vacants à pourvoir. Ils devront alors assumer des coûts importants pour embaucher et former de nouveaux employés.

Bref, une politique stricte de retour au travail en personne reviendra donc chère aux entreprises, en coût, mais aussi en loyauté des employés.

Le sondage a été mené en ligne par Hardbacon auprès de 312 Canadiens de plus de 18 ans entre le 6 et le 22 septembre.